• Encore un conflit lié aux terres au Cameroun
• Des populations sont renvoyées
• Celles-ci sont obligées d’abandonner leur maison
Fin de semaine triste pour des familles entières. Elles sont nombreuses à être mises dehors, chassées de leur propre maison, dimanche le 26 juin 2022.
Ce sont des bamilékés qui sont victimes de cette forme d’expropriation. En réalité, les Bamilékés, peuple d'Afrique centrale, vivent dans la région de l'Ouest du Cameroun au « Pays bamiléké ». C’est une vaste région de savane des hauts plateaux volcaniques du Grassland. Les bamilékés sont considérés comme un grand groupe ethnique du pays dirigé par Paul Biya.
Les personnes chassées de chez elle vivent à Assok. C’est un village du Cameroun situé dans le département du Nyong-et-So’o et la Région du Centre, il fait partie de la commune de Dzeng. Dans plusieurs vidéos mises en ligne dimanche le 26 juin 2022, on voit des personnes renvoyées de leurs maisons.
Le Pr Jean-Claude Shanda Tonme craint que la situation dégénère dans les prochains jours et interpelle le gouverneur. Quelque chose doit être fait selon lui pour éviter que des personnes meurent très prochainement : « Mr le Gouverneur, cette barbarie génocidaire se passe sur votre territoire. Si rien n’est fait dans les prochains jours, nous risquons un cortège de morts », a-t-il commencé.
Il ajoute que « ce matin encore, ça chauffe là-bas et les gens sont sur le pied de guerre. Personne ne peut comprendre que ces individus ne soient pas interpellés et agissent dans l’impunité totale. Le donneur d’ordre et commandant opérationnel est Mme Régine Essemene, avocat général à la Cour suprême ».
Le camp des victimes accuse aussi avec véhémence et une douleur vive, madame Régine Esseneme qui est une fonctionnaire au niveau du ministère camerounais de la Justice : « Nous vivons un calvaire à Assok depuis un certain temps. Régine Essemene encourage ses frères qui ont vendu les terrains. Ils disent que les bamilékés doivent partir de chez eux. Ce dimanche 26 juin 2022, ils ont retiré toutes nos affaires et nous ont balancés dehors », a confié une personne dans le lit des familles chassées, dans des propos rapportés par Actu Cameroun.