Le procès tant attendu opposant le cofondateur du PCRN, Robert Kona, à l'actuel président du parti, Cabral Libii, n'aura pas lieu le 4 janvier 2024 comme initialement prévu. Une affaire qui prend racine dans les profondes dissensions internes du parti politique.
Robert Kona, mécontent du déroulement du congrès de Guidiguis en mai 2019, où il a cédé la présidence à Cabral Libii, a déposé une plainte à Kaélé. Il cherche à annuler ce congrès, affirmant que Libii n'a pas respecté les termes de leur accord. Kona, qui détient actuellement le titre de président national d'honneur, aspire à reprendre les rênes du parti, dénonçant un manque de consultation et de communication de la part de Libii dans les décisions cruciales.
Cabral Libii se défend en arguant qu'il n'a pas été notifié de la plainte, soulignant que la date de comparution prévue pour le 4 janvier 2023 n'est plus valable. Dans une déclaration, il exprime sa volonté de voir le droit être rendu et appelle à la réconciliation au sein du PCRN.
La réaction de Maurice Kamto, président du MRC, ne s'est pas fait attendre. Dans un tweet, il critique la décision du Sous-Préfet de Kribi II d'interdire le congrès, soulignant le traitement préférentiel réservé à certains partis politiques. Kamto s'interroge sur la base de l'interdiction et suggère que des forces de maintien de l'ordre auraient pu être déployées au lieu d'anticiper des troubles potentiels.
Cette affaire, au-delà du conflit interne, soulève des questions plus larges sur la gestion des différends politiques au Cameroun et la manière dont les autorités traitent les activités des partis. L'avenir du PCRN et la résolution de ce contentieux restent incertains, alimentant les spéculations au sein de la sphère politique camerounaise.