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Dernière chance : Jeune Afrique met fin aux espoirs d’Amougou Belinga dans l’affaire Martinez Zogo

Amougou Belinga aux abois

Wed, 3 May 2023 Source: www.camerounweb.com

Dans un nouvel article de fond, Jeune Afrique indique que Jean-Pierre Amougou Belinga, homme d'affaires camerounais, a été inculpé de "complicité de torture" dans le cadre de l'enquête sur le meurtre de l'animateur de radio Martinez Zogo. Il risque la prison à vie et tente de prouver son innocence. Entre-temps, une cérémonie commémorative a été organisée pour Zogo à l'occasion du troisième anniversaire de la découverte de son corps mutilé à Ebogo 3, dans la banlieue de Yaoundé. L'atmosphère qui régnait au domicile de Zogo contrastait fortement avec celle de la prison principale de Kondengui, où sont détenus Amougou Belinga et Maxime Eko Eko, les deux principaux suspects dans cette affaire. Les avocats d'Amougou Belinga ont entamé deux procédures judiciaires distinctes, y compris une demande de mise en liberté dans l'attente du procès. Cependant, le tribunal a rejeté cette demande en raison de la gravité des charges retenues. L'équipe de défense a également demandé à avoir accès au dossier, mais cela lui a été refusé, le procureur invoquant la confidentialité de l'enquête en cours. Le verdict sera rendu le 11 mai.

« L’ambiance au domicile de Zogo contraste avec celle qui règne à la prison principale de Kondengui, à quelques kilomètres de là. C’est ici, dans des salles jouxtant l’infirmerie du pénitencier, qu’ont été aménagées les cellules où logent Jean-Pierre Amougou Belinga et Maxime Eko Eko, les deux principaux suspects inculpés dans l’affaire de l’assassinat de l’animateur d’Amplitude FM.Loin des recueillements, Kondengui vit, ce 22 avril, une journée ordinaire. Comme d’habitude depuis sa mise en détention provisoire, le 31 janvier, Eko Eko, le patron de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE), a passé la journée plongé dans les livres. Un exercice qui ne s’est interrompu qu’avec la visite de certains proches. De son côté, Jean-Pierre Amougou Belinga a lui aussi reçu des visiteurs. Outre ses proches, les avocats du patron du groupe L’Anecdote ont également fait le déplacement à Kondengui pour une séance de travail avec leur client », détaille Jeune Afrique.

« Depuis son inculpation, ils ont engagé deux procédures distinctes auprès des tribunaux – et il n’est pas exclu qu’une troisième soit initiée dans les prochains jours. La première visait à obtenir la libération provisoire d’Amougou Belinga afin qu’il puisse comparaître libre. Devant le juge, l’homme d’affaires et ses conseils ont ainsi évoqué la nécessité pour lui de suivre ses activités, notamment le lancement imminent d’une entreprise de distribution de produits pétroliers. Examinée ce 27 avril par la cour d’appel du Centre, cette requête n’a pas recueilli l’assentiment du juge Gilbert Schlick. Ce dernier a estimé qu’elle était illégale, car l’article 224 du code de procédure pénale interdit la remise en liberté sous caution lorsque les accusés encourent la peine de mort ou l’emprisonnement à vie.Amougou Belinga et ses avocats avaient également demandé au juge de la cour d’appel de statuer sur la mise à disposition du dossier de procédure. En effet, depuis l’inculpation de leurs clients, les avocats des différentes parties n’ont pas eu accès à une copie du dossier, comme c’est la tradition dans les prétoires camerounais. « Cela est indispensable à la préparation de la défense », avaient estimé les conseils de Belinga dans leur correspondance au commissaire du gouvernement. Ce à quoi ce dernier avait répondu que « l’information judiciaire, tout comme l’enquête préliminaire, est secrète ». Et d’évoquer « le risque de fragiliser le sceau de la confidentialité dont est frappée la procédure en cours ». Rendue à la cour d’appel également, l’affaire a été renvoyée au 11 mai prochain, date à laquelle sera rendu le verdict », précise le Magazine Panafricain.

Source: www.camerounweb.com