Dernière minute: Elimbi Lobe en route pour Kondengui, Info Tv dans la tourmente

En réaction aux propos controversés tenus à l'encontre d'Ernest Ouandié, Célestin Djamen compte saisir la justice pour défendre la mémoire du héros national camerounais.

Célestin Djamen, président national de l'Alliance Patriotique Républicaine (APAR), a officiellement annoncé son intention de porter plainte contre la chaîne de télévision Info TV et contre Abel Elimbi Lobé, leader du mouvement Kawtal. Cette action judiciaire fait suite aux déclarations controversées prononcées lors de l'émission "Libre Expression" diffusée le 23 février 2025.

Durant cette émission, Abel Elimbi Lobé a qualifié Ernest Ouandié, figure historique de la lutte pour l'indépendance du Cameroun, de "bandit". Selon ses propos : « Lorsqu'on arrête Ernest Ouandié qui était un bandit, un grand bandit, il ne faisait pas de la politique. Le Cameroun était déjà indépendant ». Elimbi Lobé a également accusé Ouandié d'avoir « brûlé » des villages dans la région du Moungo pour s'approprier des terres.

Face à ce qu'il considère comme une offense grave à la mémoire d'un héros national, Célestin Djamen a déclaré que « la ligne rouge a été franchie ». Le président de l'APAR, dont le parti se positionne en défenseur des valeurs patriotiques et des luttes historiques camerounaises, a fermement condamné ces propos.

« Aucune nation au monde n'a accepté qu'on traite un héros national de bandit. Vous allez assumer », a-t-il affirmé avec détermination, annonçant son intention de traduire les responsables en justice pour atteinte à la mémoire d'Ernest Ouandié.

Les déclarations d'Abel Elimbi Lobé ont provoqué une forte indignation au sein de l'opinion publique camerounaise. Plusieurs personnalités de premier plan ont manifesté leur mécontentement face à ce qu'ils considèrent comme une tentative de réécrire l'histoire nationale.

Parmi les voix qui se sont élevées figure celle de Samuel Eto'o Fils, qui a tenu à rendre un hommage appuyé aux figures historiques ayant contribué à l'indépendance du Cameroun, réaffirmant ainsi l'importance de préserver la mémoire collective et l'héritage des combattants pour la liberté.

Cette affaire met en lumière les tensions persistantes concernant l'interprétation de l'histoire récente du Cameroun et le statut accordé aux différents acteurs des luttes pour l'indépendance nationale, un sujet qui continue de diviser la société camerounaise.