Alors que le président camerounais Paul Biya est absent du pays depuis plus de 40 jours, de nouvelles informations émergent concernant son séjour prolongé à Genève et son retour imminent au Cameroun. Ces révélations soulèvent des questions sur la gestion des affaires de l'État et l'impact économique de cette absence prolongée.
Selon le lanceur d'alerte Boris Bertolt, des fonctionnaires du service financier du cabinet civil de la présidence de la République auraient été dépêchés en urgence à Genève. L'objectif présumé de cette mission serait de "ramener plus de cash afin de prolonger le séjour de Paul Biya et sa délégation". Cette information, si elle se confirme, soulève des interrogations sur la gestion des fonds publics et la transparence des dépenses liées au séjour du président à l'étranger.
D'après les informations rapportées par Jeune Afrique, le président Biya séjourne actuellement à l'Intercontinental de Genève, décrit comme "son hôtel habituel". Le magazine panafricain précise que le chef d'État est "sous la surveillance de ses médecins après plusieurs alertes de fatigue". Cette situation expliquerait en partie la durée inhabituelle de son absence du Cameroun.
La présence de hauts responsables camerounais aux côtés du président à Genève suggère que des discussions cruciales sont en cours. Jeune Afrique révèle que "ces derniers jours, il a appelé à ses côtés le ministre des Finances, Louis-Paul Motaze, et le président du Sénat, Marcel Niat Njifenji, lui-même en convalescence en France". La nature exacte de ces discussions n'a pas été précisée, mais elles pourraient avoir des implications importantes pour la gouvernance du pays.
Selon les sources de Jeune Afrique, le président Biya aurait exprimé "sa volonté de ne pas dépasser un délai de 45 jours loin de Yaoundé". Cette limite, cruciale pour éviter une potentielle vacance du pouvoir, impliquerait un retour au plus tard le 17 octobre. Ce délai souligne l'importance des considérations constitutionnelles dans la gestion de cette absence prolongée.
L'absence prolongée du président Biya a eu des répercussions économiques notables. Jeune Afrique souligne que les rumeurs sur la santé du président ont eu un impact négatif sur la capacité d'emprunt du Cameroun et augmenté les perceptions de risque d'instabilité politique. Cette situation intervient dans un contexte où des échéances financières importantes approchent, accentuant les préoccupations des agences internationales de notation.