Dernière minute : la diaspora laisse tout tomber, champ libre au régime en place

Faut-il compter sur la diaspora pour l’élection présidentielle ? Les Camerounais vivant à l’étranger devraient avoir leur mot à dire. Mais ce mot pèsera-t-il vraiment dans la balance. Le journaliste Bruno Bidjang a pris le soin de faire une petite analyse.

Tout le boucan que certains font sur les réseaux sociaux ne résiste pas aux chiffres officiels : sur 8 010 464 inscrits au fichier électoral, il n’y a que 34 411 électeurs de la diaspora qui voteront dimanche. Oui, vous avez bien lu : 0,43 % du corps électoral.

Et pourtant, à écouter certains sur Facebook, TikTok ou X, on croirait que la diaspora va « faire basculer le Cameroun ». La vérité, c’est que la majorité parle fort mais vote peu.

Les chiffres sont clairs. Gabon : 6 267 inscrits. France : 4 509 inscrits. Guinée Équatoriale : 2 846 inscrits. Allemagne : 1 907 inscrits.

Le reste est réparti entre une trentaine d’autres pays avec à peine quelques dizaines d’électeurs chacun. Alors, qu’on se le dise, le vote se joue ici, au Cameroun, dans les sections, les sous-sections, les comités de base et les bureaux de vote.

Ce sont les militants du terrain, ceux qui marchent, mobilisent et votent, qui feront la différence pas les profils cachés derrière des pseudonymes.

Le constat est là, les acteurs de la diaspora se sont abstenus. Cela réduit le champ de leur action dans cette bataille qui s’annonce décisive pour l’avenir du pays.