Je dis mille fois merci à mon aîné le ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement Supérieur, chancelier des ordres académiques. Aujourd’hui nous sommes un ministre et un ministère de la fonction publique comblés, heureux et très heureux parce que ce que nous venons de faire ici à l’Ecole normale supérieure de Yaoundé constitue un tournant décisif dans le processus de vérification de l’authenticité des diplômes. Voyezvous nous procédions jusque là par des échanges épistolaires. Lorsque j’écrivais à une institution supposée avoir délivré un diplôme, ça prenait du temps, 6 mois, une année parfois même trois ans. Évidemment étant donné que la hiérarchie nous a interdit d’intégrer ou de recruter sans nous être assurés que le diplôme présenté par le candidat est authentique, cela créait un goulot d’étranglement énorme. À partir donc de maintenant, il va suffir d’un clic, je dis bien un clic donc une affaire de secondes pour que nous soyons à même de vérifier l’authenticité d’un parchemin que nous présente un candidat à une intégration. Il s’agit d’un grand bond en avant. La rencontre d’aujourd’hui est pour nous quelque chose d’exceptionnelle parce que nous sommes convaincus que ce coup de pousse va permettre de sensibiliser davantage les autres administrations qui sont encore réticentes mais nous ne perdons pas espoir. Nous allons également entreprendre la démarche vers ses administrations pour que nous fassions la même chose. Il s’agit de moderniser notre administration, de simplifier, de digitaliser et donc d’aller plus vite, de lutter contre la corruption parce que comme vous le savez , la corruption commence quand deux individus se retrouvent quelque part dans une salle. Désormais l’homme ne va plus intervenir. L’homme n’interviendra qu’en amont c’est-à-dire lorsqu’il faut préparer les données, elles sont mises dans le système et grâce à l’interfaçage qui va exister entre notre plate-forme du MINFOPRA et celle par exemple du MINESUP et des institutions universitaires, nous avons l’information le plus rapidement possible et les dossiers d’intégration ou de reclassement qui traînaient pendant des années vont désormais aller à une vitesse j’allais dire supersonique. Donc c’est un grand moment pour nous le ministère de la fonction publique et de la réforme administrative et pour l’administration publique camerounaise.
LE LOGICIEL AIGLES SERA FONCTIONNEL EN JANVIER 2025 POUR LA JOIE DES AGENTS DE L’ ÉTAT CAMEROUNAIS»
Il s’agissait après la première session qui a eu lieu je crois il y a 3 ou 4 semaines de faire une évaluation du chemin parcouru. Car comme vous le savez, au terme de la commission du comité interministériel, le ministre de la Fonction publique et de la réforme administrative , maître d’ouvrage avait reçu pour autorisation de déclencher le processus de construction de AIGLES. Nous avons constaté que les choses vont de telle sorte que nous puissions alléger un peu plus les procédures sans toute fois nous démarquer de la législation en vigueur. Mais le gros plus important de cette séance c’était d’arrêter un nouveau chronogramme parce que nous nous fixons pour objectif certes nous sommes déjà dans une sorte de démarrage en parallèle, mais l’objectif c’est que au 1er janvier 2025 dans le cadre de l’exercice budgétaire, AIGLES soit véritablement opérationnel. Peut-être pas en totalité mais l’essentiel qui permette de germer de façon efficiente, de façon moderne la carrière et la solde. Nous avons donc fait des propositions dans ce sens des uns et des autres, nous sommes arrivés à un consensus et je crois pouvoir vous dire que notre détermination, notre volonté d’aller de l’avant et d’aller jusqu’au bout reste intacte. AIGLES va prendre son envol, AIGLES est entrain de prendre son envol et restons optimistes.