Le bal des ambitieux et des comploteurs de cour serait-il ouvert ? Beaucoup d’observateurs le pensent. Il pourrait même connaitre un coup d’accélérateur, aujourd’hui que tout le monde est convaincu que le président Paul Biya serait inéluctablement candidat à la prochaine élection présidentielle d’octobre 2025.
Plus que jamais, les clans autour du pouvoir vont se déchirer. Ce qui n’était pas le cas, il y a quelques mois quand les rumeurs sans cesse alarmistes sur son état de santé, avaient fini par pousser secrètement dans les officines occultes, les dauphins putatifs dans les starting-blocks, pour laisser parler les différents rapports de force : les plus faibles devant ainsi se mettre en ordre derrière les plus puissants pour gérer l’alternance à la tête de l’État.
Les récentes sorties du président démontrant au contraire son état de santé époustouflante pour son âge, il est désormais question dans les différents états-majors de réajuster les perceptions et les stratégies pour ne pas s’attirer les foudres vengeresses du « vieux lion », extrêmement jaloux de son pouvoir.
Ainsi ceux des prétendants ambitieux qui avaient commencé à faire des plans et à prendre des contacts utiles ont, pour l’instant, décider de calmer leurs ardeurs pour se remettre, comme si de rien n’était, dans le sillage du président de la République. Mais dans ce sillage, il y a des gens qui font peur. Parmi ceux-ci, Samuel Mvondo Ayolo, l’un des hommes-à-tout faire du président, tant redouté parce qu’il n’a pour seul clan que Paul Biya. Et rien que Paul Biya. Le ministre DCC qui évolue sur une seule ligne de crête, assume non seulement sa proximité de travail et de famille avec son « père », mais il œuvre à maintenir au quotidien de bons rapports de service avec tous les autres proches collaborateurs du chef de l’État. Sans exclusive. Ce qui ne lui vaut pas seulement que des amis.
La preuve ? Toutes les accusations qui fusent, à un rythme effréné, sur les réseaux sociaux et dans les salons huppés des cancaniers de la République. Leur dernière trouvaille : « (…) en France pour représenter le chef de l’État (…) Samuel Mvondo Ayolo en a profité pour proposer à Emmanuel Macron de mettre la pression sur Paul Biya, afin de se débarrasser de son ministre d’État, secrétaire général de la présidence de la République, pour propulser l’actuel ambassadeur du Cameroun en France à ce poste (…) », lâchent les lyncheurs hystériques dans les réseaux sociaux où on chasse en meute. Et où l’anonymat libère à profusion le pire de l’espèce humaine : le mensonge, la calomnie et la désinformation.
Il faut avoir ainsi un esprit à la fois agité, haineux et artificieux pour concocter de tels mensonges éhontés. Une autre cible parfaite pour bien frapper les esprits : Paul Atanga Nji, abondamment présenté comme le nouveau Premier ministre d’un pseudo-gouvernement qui a beaucoup circulé sur les réseaux sociaux la semaine dernière.
Tout ceci, avec un certain sens de la théâtralité et de la mise en scène. Car, il est question ici de la même stratégie de sabotage, dont l’objectif est d’amener le président de la République à ne plus procéder à ce remaniement ministériel tant attendu par les Camerounais.