Le Cameroun est sous pression après que des rapports de l'Organisation maritime internationale (OMI) ont révélé que des navires arborant le pavillon camerounais étaient impliqués dans des activités illégales permettant à la Russie d'éviter les sanctions économiques liées à la vente de son pétrole. Cette pratique, qualifiée de flotte de "navires fantômes", permet à la Russie de contourner les sanctions internationales en vendant son pétrole à un prix supérieur à 60 dollars le baril.
Lors d'une réunion avec le ministre camerounais des Transports, le Haut-Commissaire du Royaume-Uni a soulevé cette question, mettant en lumière les préoccupations de l'OMI concernant le non-respect des normes internationales et des bonnes pratiques maritimes par les navires battant pavillon camerounais impliqués dans ces activités frauduleuses.
Face à cette pression internationale, le Cameroun a réagi en radian immédiatement les navires identifiés comme non conformes. Cependant, le pays reconnaît la nécessité de renforcer ses capacités de surveillance maritime et de coopération internationale pour lutter contre ces pratiques illicites. Le ministère camerounais des Transports a sollicité l'aide du Royaume-Uni pour intégrer le système mondial intégré de renseignements maritimes (Gisis) afin de mieux suivre les navires impliqués dans des activités frauduleuses dans les zones sensibles.
En attendant d'intégrer pleinement le Gisis, le Cameroun doit accroître sa vigilance et garantir que les informations sur les navires impliqués dans des activités frauduleuses soient régulièrement partagées avec les autorités compétentes.