Des Camerounais ont acheté des armes de la Libye - Sali Dairou

Armes Illegal Le Gouvernement souhaite interdire la fabrication et la circulation des armes.

Thu, 24 Nov 2016 Source: cameroon-info.net

Dans une interview accordée à la presse cette semaine, l’Honorable Sali Dairou propose des solutions à la prolifération des armes. Dans certaines Régions du Cameroun notamment l’Ouest, l’utilisation des armes dans des cérémonies est monnaie courante. Dans ces localités-là, on constate que les populations s’accrochent à leur utilisation publique. Pourtant le Gouvernement souhaite interdire leur fabrication et leur circulation.

Dans l’interview accordée au quotidien Le Jour édition du 24 novembre 2016, l’Honorable Sali Dairou, le président de la Commission de la défense nationale et de la sécurité propose des pistes de solutions pour lutter contre la prolifération des armes au Cameroun.

Répondant à la question de savoir en quels termes la prolifération et l’utilisation abusive des armes au Cameroun se pose, l’Honorable Sali Dairou déclare que «la prolifération des armes et leur utilisation au Cameroun se justifient par le fait que depuis quelque temps, il y a des conflits dans les pays voisins. D’abord le Tchad quand il y a eu la guerre dans ce pays, ensuite la guerre en Libye. Beaucoup d’armes interdites ont transité par ce pays pour entrer au Cameroun. Bien plus, citons le conflit centrafricain qui a aussi déversé au Cameroun des armes de guerre. Des Camerounais ont acheté des armes interdites de la Libye en violation flagrante de nos lois et règlements. Ce qui déteint sur la sécurité au Cameroun».

Sur les solutions que le président de la Commission de la défense nationale et de la sécurité propose pour remédier à la situation, il dit que «les solutions n’existent pas par un coup de baguette magique. Déjà c’est un décret, celui de 1973 qui régissait le port, l’achat, la détention et l’utilisation des armes au Cameroun. Le Gouvernement a bien voulu aller au-delà du décret en instituant une loi qui régit désormais l’utilisation de ces armes.

On est passé du décret à la loi. Celle-ci est devenue plus explicite parce que le décret avait une trentaine d’articles alors que la présente loi a 83 articles y compris des sanctions. D’abord à l’encontre de ceux qui achèteraient des armes de guerre, ensuite, à l’encontre des autorités administratives outre le décret ou la loi en vigueur sur le type et la catégorie d’armes».

Source: cameroon-info.net