Des vandales ont mis le feu dans le bureau du proviseur d’un établissement scolaire, lui reprochant d’avoir commencé les répétitions en vue du défilé du 11 février.
Le lancement de la 51e édition de la semaine nationale de la jeunesse a été effectué le 3 février 2017 à Djohong, dans la Région de l’Adamaoua. Pour La Nouvelle Expression du 8 février 2017, le thème «Jeunesse et construction d’une nation, exemplaire, indivisible, forte et émergente» a été choisi en tenant compte de l’actualité que vit le pays depuis plusieurs mois, «avec des jeunes de la partie anglophone du pays qui sont contraints à l’école buissonnière», peut-on lire.
Les jeunes des Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ont le sentiment d’être marginalisés «dans leur propre pays». Et pour le journal, ce thème vient «conjurer le sort». Selon des sources concordantes, tout est mis en place pour la participation massive des jeunes de la zone anglophone au défilé.
Dans les représentations des Ministères de l’Éducation de base, de l’Enseignement secondaire et de l’Enseignement supérieur, l’on cache mal la panique dans ces deux Régions. L’opération est délicate. Il faut sauver la face en faisant même défiler des élèves francophones de la zone, qui se rendent timidement en classe. Cependant, des vandales ont mis le feu dans le bureau du proviseur d’un établissement scolaire, lui reprochant d’avoir commencé les répétitions en vue du défilé du 11 février.
Selon le journal, des tracts qui appellent au boycott de la fête de la jeunesse circulent dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis une semaine. Lesdits tracts demandent aux jeunes d’observer deux jours de villes mortes vendredi 10 et samedi 11 février 2017. Mais, le Gouverneur de la Région du Nord-Ouest et d’autres autorités sur le terrain «multiplient les campagnes de sensibilisation pour que l’on ne mêle pas les enfants aux batailles politiciennes», indique une source dans ladite Région.