Des avocats manifestent à Yaoundé

Avocats Justice Photo d'archives utilisée juste à titre d'illustration

Tue, 22 Mar 2016 Source: cameroon-info.net

Ils ont obtenu la libération de leur confrère interpellé le week-end dernier.

Le quotidien Le Jour, dans son édition du 22 mars 2016, informe que 100 avocats ont manifesté hier entre 8h et 13 h dans les locaux du bureau spécial des recherches et des enquêtes criminelles situé en face de la brigade du lac à Yaoundé.

« Ils ont quitté les salles d’audience pour aller manifester dans la cour principale de cette unité de la gendarmerie. Cette colère avait pour objectif de s’insurger contre l’arrestation, le week-end dernier, de leur confrère Me Dessolice Piendjou, avocat au Barreau du Cameroun.»

Les hommes de droit n’arrivaient pas à s’accorder sur la stratégie à adopter pour faire entendre leur voix. Ils se sont donc rendus au parquet où était détenu leur confrère.

Le Jour indique qu’«arrivés sur les lieux aux environs de 14h, ils étaient désormais un peu plus de 200 à manifester devant les bureaux du procureur de la République près le Tribunal de grande instance (Tgi) du Mfoundi pour demander la libération de Me Piendjou ».

Cette manifestation a paralysé le service au parquet. Le journal souligne que « Me Claire Atangana Bikouna, la représentante du bâtonnier dans le Centre et ses confrères auront mené de longues négociations avec le procureur du Tgi, Christian Ndanga, pour parvenir à la remise en liberté de Me Piendjou. Ce dernier a finalement été libéré.

Le Jour rappelle que « vendredi, 18 mars 2016, au moment où le président de l’Italie rencontrait ses compatriotes à l’Ambassade située au quartier Bastos à Yaoundé, des tirs retentissent non loin de la chancellerie. Le quartier Bastos est vite bouclé par les forces de maintien de l’ordre et de sécurité. Des militaires ont pris position autour de ce qui est présentée par certaines sources comme étant la résidence d’Atikou Aboubakar et par d’autres comme étant le domicile d’une ex-compagne de ce milliardaire nigérian.

Les hommes en tenue se lancent à la poursuite de deux agents de sécurité présents sur les lieux. Ces derniers ont été recrutés quelques heures plutôt par Me Piendjou, avocat de la dame qui se présente comme étant la propriétaire de la villa, objet du conflit avec le nigérian Atikou Aboubakar.

L’un est tué et l’autre est grièvement blessé par des gendarmes. Informé de ces événements survenus vendredi, Me Piendjou se rend le samedi à la brigade de gendarmerie du Lac afin qu’une enquête soit ouverte sur l’incident survenu au domicile de sa cliente. Sur ces entrefaites, il est placé en garde à vue dans la nuit de samedi ».

Source: cameroon-info.net