Des centaines de milliards évaporés au port de Douala : où est passé l'argent ? Ngoh Ngoh veut sévir

Cyrus Ngo Pad.png Des centaines de milliards évaporés au port de Douala

Fri, 24 May 2024 Source: www.camerounweb.com

Le Port Autonome de Douala (PAD) est actuellement au cœur d'un scandale financier massif. Selon un rapport accablant de la Chambre des Comptes de la Cour Suprême, des malversations financières de centaines de milliards de FCFA auraient eu lieu sous la direction de Cyrus Ngo’o, surnommé "Le Sicilien". Cette affaire secoue les plus hautes sphères du pouvoir au Cameroun.

Mandatée par la Présidence de la République, la Chambre des Comptes a examiné la gestion du PAD. Les conclusions sont alarmantes : des centaines de milliards de FCFA se seraient volatilisés dans des opérations douteuses orchestrées par Cyrus Ngo’o. Le rapport a déclenché des révélations et ouvert de vieux dossiers.

Ces malversations présumées ont plongé le PAD dans une crise économique profonde. Avec une dette estimée à près de 200 milliards de FCFA, le PAD est la deuxième entreprise publique la plus endettée du Cameroun. Cette situation met en péril l'avenir de ce port crucial pour l'économie nationale.

Malgré les preuves accablantes, Cyrus Ngo’o semble intouchable, bénéficiant de la protection de Ferdinand Ngoh Ngoh, le Secrétaire Général de la Présidence. Ngoh Ngoh, surnommé "L’homme à la punk", est également impliqué dans cette affaire. Sous son influence, Paul Biya aurait ordonné au Ministre de la Justice de suspendre les enquêtes sur Ngo’o.

Cette influence s'étendrait au-delà du PAD. Dans l’affaire Martinez Zogo, Ngoh Ngoh aurait demandé au Ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo, de stopper les investigations des magistrats militaires. Ces derniers étaient sur le point de demander l’autorisation d’auditionner Ngoh Ngoh, ce qui soulève des questions sérieuses sur l’indépendance de la Justice et l’État de droit au Cameroun.

Le scandale du Port de Douala expose non seulement des problèmes de corruption à grande échelle mais aussi la fragilité du système judiciaire camerounais face aux influences politiques.

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