C’est une pratique traditionnelle qui fait des effets selon beaucoup d’observateurs. La photo du président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a été utilisée pour faire le rite, de quoi rendre inquiet les partisans et l’opposant Maurice Kamto lui-même. Mais pourquoi ont-ils pris une telle initiative ?
C’est « suite aux propos déplacés du Professeur Maurice Kamto à l'endroit de la mémoire du Professeur Hubert Mono Ndzana décédé le 16 novembre 2023, que des chefs traditionnels du département de la Lekié dont était originaire le Prof. Mono Ndzana, ont procédé à un rite traditionnel avec comme ingrédients la photo du professeur Maurice Kamto et un cercueil rouge. Chaud devant », écrit l’activiste Shance Lion.
Le lanceur d’alerte N’zui Manto a également publié les photos de la scène intrigante avec un petit texte : « Les chefs traditionnels de la Lekié organisent les obsèques de Maurice Kamto. Il s’agit des mêmes chefs qui avaient promis abandonner chez Paul Biya le corps de leur fils Martinez Zogo, assassiné par les caciques du régime ».
La même source indique que « leurs villes et villages sont frappés par l’extrême précarité, la misère ambiante, l’absence d’infrastructures routières, hospitalières et autres. Leurs enfants massivement placés dans l’armée, la gendarmerie, la police meurent quotidiennement dans la guerre anglophone déclenchée par leur champion et entretenue par leurs élites corrompues. Après 41 ans de pouvoir, lorsqu’on leur exige le bilan, ils optent pour la haine ».
La pratique contre Maurice Kamto choque les internautes. Un d’entre eux dit qu’ils « doivent être mis aux arrêts pour pratique de sorcellerie ».
« Ce n’est pas de leur faute : Depuis qu’un présumé criminel (Jean-Pierre Amougou Belinga, ndlr) écroué à la prison centrale de Kondengui pour assassinat avait porté la tenue des chefs et s’autoproclamer zomloa des zomloa, c’est une malédiction pour des générations futures. Il est temps de revoir l’habillement des chefs traditionnels du Centre », souhaite un autre Camerounais attaché à la religion.
Au tour d’un autre observateur de souligner que c’est « le décès de leur vieux légume grabataire jouisseur qui ne reconnaît même plus les jours de la semaine qu'ils fêtent. De la même manière que le corps du feu Ahmadou Ahidjo demeure dehors, même celui du plus vieux grabataire au monde ne se reposera jamais en paix. Maurice Kamto MK25 ou avant nous serons en ordre de bataille pour ce ultime dernier combat ».