Des choses qui n'arrivent qu'au Cameroun : la police municipale a encore frappé

« Bonjour. Je fais une dénonciation. Avant-hier la police municipale a pris ma moto à la pharmacie Tongolo (le petit carrefour à côté des agences Maryland Tongolo et charter).

Cette zone n'a aucun panneau d'interdiction pour moto mais ces gars de la mairie sont d'une violence sans pareil et d'un manque de respect qui ne dit pas son nom.

Après avoir obtempéré, pour savoir pourquoi je suis interpellé, l'un d'eux s'est saisi de mes clés et m'intime de descendre afin qu'on s'explique.

Lorsque je suis descendu et pendant que je présentais les papiers en ma possession ma moto a été conduite dans un lieu inconnu.

J'ai essayé de négocier à 5 000 francs mais les gars m'ont nargué. Préférant m'envoyer à la fourrière municipale. Tout ceci parce qu'ils voulaient 15 000 minimum que je n'avais pas.

Je sors à l'instant à la mairie retirer ma moto moyennant 25 000 francs. Il a fallu m'endetter pour gérer ce dossier. Je suis en plus dans une situation financière très difficile ces derniers temps. J'ai très mal.

On dirait que je suis étranger dans mon propre pays. Faut voir comment ces agents communaux ont peur des baba'ana et autres rastaman.

À la maison il n’y a rien à manger. On dirait que le maire de Yaoundé 1 s'en fout des malheureux que nous sommes. Je ne me sens pas chez moi à Yaoundé », c’est le témoignage d’un citoyen qui a eu le malheur de tomber sur une bande d’hommes habillés qui ont les yeux plus gros que le ventre.

Le lanceur d’alerte Jacques Jorel Zang a commenté la situation : « Un peuple qui refuse de s'indigner face à ses propres souffrances et injustices ne mérite aucun respect ni considération. Voilà pour moi car j'ai simplement décidé de vous regarder désormais car ailleurs les dirigeants n'osent pas faire pareil car la population sait se faire respecter. Le jour où vous allez estimer vouloir le changement vous le ferez en vous faisant respecter par vos dirigeants ».