C’était le 28 octobre 2016 à Yaoundé au cours d’une cérémonie présidée par la secrétaire d’Etat auprès du ministre des Forêts et de la Faune (Sed/Minfof). Au total, 03 pick-up Land Rover 4X4, et 05 motos adaptées tout terrain octroyés.
Après le massacre massif en 2012 de 200 éléphants au parc de Boubandjida, par des braconniers soudanais à la recherche d’ivoire, le gouvernement camerounais, avec l’appui de ses partenaires, a pris des mesures conséquentes afin, de préserver la vie des 3 000 éléphants que compte son territoire. C’est ainsi que dans le cadre du Programme de conservation de la biodiversité en Afrique centrale, et de la plateforme Sauvegarde des éléphants d?Afrique centrale (Pcbac-Seac) le Minfof, a reçu vendredi dernier, 03 véhicules 4X4, ainsi que 05 motos tout terrain.
Joseph Kouassi N’guessam le représentant par intérim du représentant de la Banque africaine de développement (Bad) au Cameroun, a indiqué que la remise du matériel évoqué, constitue la 1ère partie du programme de renforcement des capacités des acteurs de la lutte contre le braconnage des éléphants. Processus qui selon lui, devrait aussi s’accompagner de sensibilisation et de communication auprès des pays de la Communauté économique des Etats d?Afrique centrale (Ceeac) en transit au Cameroun.
« Le Programme devra contribuer au développement de l’économie verte, et à la sauvegarde des éléphants », a déclaré l’Ivoirien dont l’institution a accordé un prêt au Cameroun pour la lutte anti braconnage des éléphants.
Présent à la cérémonie, le secrétaire général adjoint de la Ceeac, Taboré Abdallah, a déclaré qu’en vue d’une lutte anti-braconnage plus efficiente, un bâtiment, est en construction au parc de Boubandjida. Celui-ci, a-t-il précisé, au côté du matériel roulant tout terrain, permettra aux écogardes, de mieux faire leur travail.
Assurant le présidium de la cérémonie de remise de matériel roulant, Mme Koulsoumi Alhadji Boukar la Sed/ Minfof, a stigmatisé la montée en puissance du trafic de l’ivoire, à cause des marchés illégaux installés en Asie, et de la flambée des prix de cette commodité.
« Si des actions concertées aussi bien au niveau national qu’international, nous risquons une extinction des éléphants, comme ce fut pour les rhinocéros dans notre pays », a alerté Koulsoumi Alhadji Boukar.