Le corps de feu Alo’o Mvé gît à la morgue de cette formation hospitalière depuis 2001. La dépouille de cette personne décédée est aujourd’hui à sa 16ème année dans la morgue de l’hôpital Jamot de Yaoundé.
En effet, c’est depuis décembre 2001 qu’il avait été admis dans cette morgue en provenance d’un autre hôpital de la capitale du Cameroun. Au moment de la levée, un différend avait conduit à l’ouverture d’un procès devant les tribunaux.
Selon certaines informations en notre possession, tout avait débuté le 11 novembre 2001. Les familles se réclamant du défunt, arrivées pour la levée, avaient refusé de prendre le corps que leur remettait l’hôpital en disant que ce n’était pas celui de leur proche. A l’époque, une enquête judiciaire avait été ouverte pour retrouver le vrai corps, mettant en cause certains employés de la morgue de l’hôpital Jamot.
Aujourd’hui comme en juin 2011, l’actuel directeur général de l’hôpital Jamot renseigne que le corps d’Alo’o Mve n’est pas le seul en souffrance à la morgue de l’hôpital dont il a la charge. Il y a plus d’une soixantaine d’autres. Des corps abandonnés depuis 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
Pour cette année 2017, l’on dénombre 4 corps parmi lesquels Prosper Nanga Ngodo et Dieudonné Bioko.
Dans un communiqué rendu public le 23 mai 2017, le directeur général de l’hôpital Jamot - Joseph Marie Mendimi Nkodo, invite les responsables de ces corps abandonnés, d’aller les retirer dans un délai qui expire ce 30 mai 2017. Faute de quoi, ils seront remis aux services compétents de la communauté urbaine de Yaoundé pour inhumation.