Le comité départemental fustige le manque de collaboration des mairies. Plus qu'un appel, c'est une véritable interpellation que les parlementaires, membres du comité départemental de suivi de l'exécution du budget d'investissement public (Bip) adressent aux municipalités.
Ils l'ont redit le 10 juillet dernier à Monatélé, lors des travaux de la deuxième session du comité de suivi.
Le fait est que, rendu à mi-parcours de l'exercice budgétaire 2015, le comité de suivi, présidé par Cécile Epondo Fouda, député à l'Assemblée nationale, peine à faire le point sur la mise en œuvre des projets bénéficiant de l'appui financier des pouvoirs publics.
Ce "manque de transparence" n'est pas de nature à faciliter un essor socio-économique des diverses localités de la Lékié. Un département qui a bénéficié d'une enveloppe d'un peu plus de 6 milliards de francs CFA, soit la deuxième plus grosse de la région du Centre.
Le défaut d'évaluation ne permet pas une prise en compte "efficiente" des obstacles et limites rencontrés lors de la réalisation des projets. Pourtant, soutient Barnabé Eloundou, député à l'Assemblée nationale, cette évaluation est "nécessaire" dans la mesure où "il faut avancer", en connaissance de cause.
Compte tenu de cette situation, le sénateur Louis-Marie Mama, s'engage, avec le soutien des autres parlementaires, à initier des approches auprès des élus locaux aux fins de les sensibiliser sur l'intérêt d'une plus étroite collaboration avec le comité départemental de suivi du Bip.
D'autant plus qu'à côté des difficultés de communication, il est relevé, de nombreuses limites quant à la maîtrise, par les présidents des exécutifs communaux, des procédures budgétaires et comptables. Toutes choses qui, d'après les membres du comité de suivi, à défaut de les exposer à des poursuites judiciaires, constituent "un frein à l'essor socio-économique et, donc, au bien-être des populations locales".