Des ex-employés des 48 sociétés d’État protestent encore

L’ambiance était électrique à l’esplanade du Ministère des finances ce jeudi 9 juillet 2015, en fin de matinée. C’est à 12 heures précisément, que la tension est montée d’un cran.

En effet, plus que par le passé, les ex employés des 48 sociétés d’Etat qui réclament depuis plusieurs mois la reprise des paiements et le règlement effectif de leurs primes de reconversion, se sont couchés par petits groupes, sur la route qui va de la primature à la cour d’appel du centre; empêchant ainsi aux taxis et autres véhicules personnels de circuler.

Nonobstant l’intervention des forces de police déployées sur les lieux autour de 14 heures, la tension était toujours à son paroxysme. Face aux injonctions des policiers du commissariat central N°1 aux ex employés de vider les lieux, ces personnes du troisième âge ont entrepris de hausser le ton, tout en leur opposant une fin de non-recevoir. "Nous sommes prêts à l'affrontement", scandent d'ailleurs certains d'entre eux.

Au niveau du ministère des finances, quelques sources internes ont confié à Cameroon-Info.Net que les pourparlers étaient suffisamment avancés… et que d’ici deux ou trois mois, en fonction des disponibilités de trésorerie, les paiements devraient reprendre, même si les concernés eux-mêmes n’y croient plus.

On se souvient déjà que le lundi 08 juin dernier, alors qu’ils étaient venus toucher leur argent à la trésorerie centrale, après la publication d’un communiqué d’Alamine Ousmane Mey lui-même. Au lieu d’une liste attendue de 15500 bénéficiaires, seule une courte de 67 ex employés, au rang desquelles se trouvaient de nombreux décédés, avait été affichée.

Interrogé au sujet d’une reprise éventuelle des paiements dans deux ou trois mois, Dibama Emmanuel, un ex employé de la SOFIBEL de Belabo perplexe, estime qu’il s’agit purement et simplement d’une fuite en avant du gouvernement. « Ça fait plus de vingt ans… si rien n’a été fait depuis tout ce temps, ce n’est pas en deux ou trois mois que les choses vont s’arranger» tranche le vieillard. Affaire à suivre…