Des ex employés des sociétés d’Etat contestent la prime

Le démarrage du paiement des retardataires lundi dernier a suscité des remous, certains pensionnés contestant la liste des bénéficiaires affichée à la Trésorerie générale.

Ils étaient près d’une centaine d’hommes et de femmes à s’installer sur la voie publique au niveau du ministère des Finances (Minfi) hier à Yaoundé.

Les ex-employés des sociétés d’Etat restructurées ou liquidées avaient envahi les lieux de ce côté de la ville, criant leur désapprobation quant au traitement qu’ils disent subir au sujet du payement de leurs primes de reconversion.

Bien que dispersés par les forces de l’ordre, ils ne sont pas allés bien loin, prenant d’assaut les trottoirs. Selon Paul Oul, du bureau du collectif des ex-employés, les 67 noms publiés lundi dernier au Trésor public à Yaoundé sont dérisoires, par rapport au nombre qu’ils attendaient.

En fait, le communiqué du ministre des Finances annonçait le paiement du reliquat de caisse de primes payées il y a deux mois des ex-employés pour le lundi 8 juin. Ce jour-là, 67 noms sont affichés au lieu de « près de 3500 noms », selon les manifestants. Ils disent avoir été désagréablement surpris et ne comprennent plus rien. « A quoi correspondent ces noms ? » s’insurgent-ils.

En fait, les manifestants disent réclamer les neuf mois restants. Si certains ont été payés pour les trois mois, d’autres disent n’avoir jamais perçu un payement correspondant à trois mois de salaires. « Je n’ai reçu que 50 000 F en septembre 2014 », indique Jean René Onana, l’un des manifestants.

« Et même s’il y a des retardataires, ce n’est pas de notre faute. Qu’on nous paie nos neuf mois que nous réclamons. Et si ce ne sont que des retardataires comme le ministère le dit, il est impossible qu’ils soient seulement au nombre de 67. Des centaines de personnes ont déposé des requêtes là-bas», explique Paul Oul.

Au Trésor public à Yaoundé, le trésorier-payeur général, Francis Essono, a indiqué qu’un montant d’environ 27 millions de F sera réparti entre les 67 bénéficiaires, en attendant la publication dans les jours à venir, d’une autre liste en cours d’élaboration.

Au milieu de ces remous, certains bénéficiaires passent à la caisse. C’est le cas d’Emilia Manga Eta rencontrée mardi dernier. « C’est dommage que mon mari soit décédé car c’est son dû », a-t-elle confié