On ne le dira jamais assez, le président Paul Biya a toujours nourri l’ambition de faire du Cameroun un pays émergent. Des « Grandes ambitions » aux « Grandes opportunités », en passant par les « Grandes réalisations », cette volonté a pris corps au fil des temps, l’ambition étant de transformer le Cameroun en chantier de l’émergence.
Un pays qui crée des richesses et les redistribue de manière équitable ; un pays qui offre à tous des opportunités égales d’épanouissement ; un pays à la croissance forte et durable ; un pays à la sécurité alimentaire renforcée, bref un pays du bonheur de tous et de chacun. Et pour relever cet immense défi, le chef de l’Etat a mis en place une stratégie de développement encadrée par le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (Dsce) dans le cadre de la première phase (2010-2019), et de la Stratégie nationale de développement (Snd-30). L’implémentation de cette stratégie a chaque fois nécessité la mise en place de grands projets structurants qui, pour la plupart, n’ont jusqu’ici jamais prospéré.
La principale question reste donc celle de savoir ce que font réellement ces membres du gouvernement, maitres d’ouvrage des projets structurants en question ? Sinon comment justifier ces lenteurs et surtout ces énormes sommes d’argent jusqu’ici englouties. Une chose reste cependant certaine : ces différents projets inachevés ont suscité chez le peuple, une certaine haine et une méfiance vis-à-vis du système en place. Pourtant, chaque membre du gouvernement, tout haut commis de l’Etat incarne la politique du chef de l’Etat.
Seulement, hier comme aujourd’hui, il apparait clairement que ceux qui ont reçu la confiance du chef de l’Etat ne remplissent pas toujours leurs missions. Ce qui a pour conséquence d’attirer la colère des populations sur le chef de l’Etat. Le constat est donc patent aujourd’hui. Les différents chantiers ou projets qui auraient dû conduire le Cameroun sur la voie de l’émergence sont pour la plus part soit à l’abandon, soit demeurés de simples maquettes, soit tout simplement de gros éléphants blancs qui freinent la vision du président de la République de faire du Cameroun un pays émergent en 2035. Dans son dossier de la semaine, votre journal sur ces éléphants qui font la honte du Renouveau.