Les 130 rapatriés ont annoncé jeudi qu'ils ont réussi à sauver leur vie
Au moins 97 nigérians ont été tués par des gendarmes du Cameroun dans une partie de la péninsule de Bakassi depuis mercredi, ont annoncé jeudi certains rapatriés. Les 130 rapatriés, qui ont arrivés à Ikang, ont annoncé jeudi qu'ils ont réussi à sauver leur vie.
Les rapatriés ont déclaré qu'ils vivaient sous le harcèlement constant des autorités camerounaises depuis que la région leur a été cédée. L'un des rapatriés, le chef Umoh Umoh Inyang, a déclaré: «Les gendarmes camerounais nous harcèlent tellement. Ils ont détruit nos biens, détruit nos bâteaux, nous ont agressés et nous ont frappé plusieurs d'entre nous. Ils nous ont causé beaucoup torts à Akpankanya.
« Ils ne nous auraient pas laissé vivre en paix. Les souffrances que nous avons endurées sont tellement grandes que nous devions fuir. Ils ne nous laissaient pas aller à la pêche et dans nos maisons où nous étions, ils venaient et nous demandaient de payer N100 000 chacun. Quand nous n’avons pas la possibilité de payer, ils commencent à nous battre et à tirer sur beaucoup d'entre nous. Nous avons été forcés de quitter le lieu. Nous sommes arrivés à Ikang vers 2 heures du matin. »
Un autre rapatrié, M. Nse Edet Okon, a ajouté: « Il y avait tellement de pandémonium. Ils ont tout détruit. En 2008, ils ont tué trois personnes qui travaillaient avec moi. Le gouvernement devrait venir nous aider et nous réinstaller correctement dans notre milieu. En 2008, ils ont tué trois canoës qui ont travaillé avec moi alors que le reste a échappé en sautant dans l'eau. Cette fois-ci, ils m'ont dit de payer une taxe N100 000 pour le moteur de bateau et j'ai dit que je n'ai pas ce genre d'argent. »
