Des médias et journalistes sanctionnés par le CNC

CNC Cameroon Le Conseil national de la communication

Tue, 22 Mar 2016 Source: agenceecofin.com

Au Cameroun, voici de nouvelles sanctions prononcées par le Conseil national de la communication (Cnc), après le bras de fer avec la chaîne de télévision privée Afrique Média. Le long feuilleton est en justice depuis qu’un juge a autorisé la réouverture de la chaîne.

Le Cnc revient cette fois avec une cascade de sanctions contre des médias et des journalistes. Le régulateur a publié ses dernières décisions ce 21 mars 2016. Trois journaux suspendus de parution pour des périodes allant de 1 à 3 mois. Deux directeurs de publication suspendus. Neuf journalistes suspendus de l’exercice de la profession pour des durées comprises entre 1 et 6 mois. Un autre journaliste averti. Enfin, une émission de télévision suspendue pour 6 mois.

L’essentiel de ces sanctions a été prononcé pour atteinte à l’honorabilité de personnalité. Une plainte avait été déposée par le directeur général de la compagnie de transport aérien Camair-Co, Jean Paul Nana Sandjo, contre le bi-hebdomadaire « Aurore Plus ». Le journal et son directeur se sont vus infliger une suspension de 3 mois pour avoir publié des informations non fondées. Ses 2 journalistes, Barthélemy Nzock et André Som, prennent 6 mois de suspension.

Le bi-hebdomadaire « La Nouvelle Presse » a perdu contre René Mbayen, président du conseil d’administration de la société CLGG (Consignation et Logistique du Golfe de Guinée). Le journaliste Charles René Nwe est averti.

Mais dans une autre affaire opposant le journal à l’homme d’affaires Paul Fokam Kammogne, le directeur de la publication a été suspendu pour 1 mois, contre 3 mois pour le journaliste Conrad Atangana. Paul Fokam Kammogne a remporté 2 autres affaires face à des journaux. Contre le bi-hebdomadaire « la Météo » qui été suspendu de parution pendant 1 mois, en plus de suspension de son journaliste Mamouda Labaran à 3 mois. Contre l’hebdomadaire « L’independant » suspendu pour 3 mois. Ses 2 journalistes, Eric Doualla Manga et Arsène Ndzana, ont été condamnés à la même peine.

Un autre opérateur économique, Alhadji Mohamadou Abbo Ousmanou, président du groupe Amao, s’était plaint contre l’hebdomadaire « L’anecdote ». Le journaliste Aboubakar Dewa, dont l’article a été incriminé, est suspendu pour 3 mois. Enfin, le tri-hebdomadaire « Le Soir » perd son journaliste Daniel Haman pour 1 mois. Celui-ci est sanctionné pour avoir publié des informations non justifiées sur le chef de centre régional des Impôts de l’Adamaoua, Jean Paul Menguele.

La dernière sanction prononcée par le Cnc touche la chaîne de télévision privée Vision 4. L’émission « Sans tabou » et son présentateur, Nathan Homère Amougou, sont suspendus pour 6 mois, coupables d’avoir été permis à des invités de tenir des propos contre la religion musulmane, le Coran et la communauté musulmane nationale.

Source: agenceecofin.com