Des militaires accusés de braquages à Kribi

Pistolet Arme braquages à Kribi

Tue, 22 Dec 2015 Source: cameroon-info.net

Après des exactions contre les civils dans la région de l’Extrême-Nord, voici les braquages. Sur le banc des accusés, des militaires, mal inspirés par ces temps où le pays fait face à la menace liée aux activités du groupe terroriste Boko Haram. La Nouvelle Expression (Lne) du 22 décembre 2015 informe ses lecteurs de ce que les matelots Thomas Bopda et Tchokote sont impliqués dans un braquage qui a eu lieu à Kribi dans la nuit du 16 décembre dernier.

Selon le récit de Lne, «il était environ 2h du matin, lorsque M. Fopa, commerçant, rentre à son domicile comme de coutume après sa journée de travail. Au bruit du portail, sa femme se précipite pour lui céder passage. Elle sera tenue en respect par deux hommes en tenue militaire avec des armes de guerre en bandoulière (…) Le cri strident de détresse qui brise aussitôt le calme de la nuit alerte les populations qui accourent. Les agresseurs ont juste le temps d’arracher le sac au dos du pauvre commerçant ; dans leur précipitation, ils oublient une moto garée, un sac estampillé ‘‘BIR’’, une bague. Dans le sac emporté, point de butin. Juste les pièces officielles de l'infortuné».

Après une plainte déposée par les populations au Commissariat central de la ville, une enquête est ouverte. Un jour après le braquage, raconte notre source, «un civil se pointe au commissariat pour réclamer sa moto», remise entre temps à la police. Lne mentionne qu’«il sera retenu par les enquêteurs. Quelques heures après, un militaire de la base navale de Kribi arrive pour intervention sur le cas du civil et négocier sa libération. Il est lui aussi retenu par l’enquête sur haute instruction du commissaire central, Raymon Mman. Celui-ci passe aux aveux et dévoile son compagnon qui sera aussitôt extrait de la caserne.

Il s’agit des matelots Thomas Bopda et Tchokote, ainsi que de deux civils. Ces derniers seront mis en cellule au commissariat central, pendant que les militaires sont conduits dans les cellules de la brigade territoriale de gendarmerie de Kribi pour être tous déférées ce lundi (21 décembre 2015 Ndlr)», détaille notre confrère.

Il s’agit certes d’un acte isolé de deux hommes en tenue, mais la ville n’est pas à son premier coup. Lne rappelle fort opportunément qu’en septembre 2015 déjà, «deux gendarmes de l’escadron 74 ont été déférés au tribunal militaire d’Ebolowa pour cambriolage à l’hôtel des finances de Kribi». Une mauvaise publicité pour l’armée camerounaise qui ne fait pas plaisir au nouveau Ministre de la Défense. Joseph Beti Assomo a radié, mi-novembre 2015, quatre militaires des effectifs de l’armée pour «faits graves avérés contre l’honneur et l’éthique des forces de défense».

Source: cameroon-info.net