Le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, Joseph Béti Assomo, a insisté sur la discipline au cours de la mission tout en respectant le protocole mis en place.
Le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, Joseph Béti Assomo, a procédé à la remise de l’étendard au 11e contingent camerounais montant, de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) au titre de la relève 2024. C’était le mercredi 18 septembre dernier à Motcheboum, département du HautNyong, dans la région de l’Est du pays. Un moment solennel qui a connu la participation des autorités politique, traditionnelle et administrative.
En effet, cette prise d’armes est devenue une tradition des Forces de Défense et de Sécurité. Sur les 16.934 soldats de la paix que compte cette mission onusienne forte de 14 pays, le Cameroun a fourni plus de 1.090 hommes ; soit 750 appartenant au Bataillon d’infanterie (Cmrbat) ; 320 appartenant aux deux unités de police constituées (Upc), auxquels s’ajoutent de nombreux officiers d’Etat-major, observateurs militaires, policiers individuels et fonctionnaires des services de l’administration pénitentiaire occupant divers postes de responsabilité au sein du dispositif de la Minusca. Ces Hommes qui vont représenter le Cameroun ont été sélectionnés suivant une méthode rigoureuse. Ils ont été formés pendant une période de trois mois par des instructeurs nationaux à l’Ecole de Formation aux opérations de maintien de la paix et ayant des certifications onusiennes dans leurs domaines de compétence respectifs. Les modules étaient entre autres axées sur des équipements qu’ils vont retrouver sur le terrain.
Le Mindef a exhorté les membres de ce contingent à être discipliné. « Les actes de déshonneur, de trafics, d’abus et d’exploitation sexuels susceptibles de ternir l’image de marque de notre pays doivent particulièrement être évités ; tout comme il est important de respecter scrupuleusement les protocoles opérationnels en vigueur au sein de la Mission. En tout état de cause, s’il advenait des manquements avérés à ces protocoles et codes de conduite, ils feront, croyez-moi, l’objet de sanctions rigoureuses à la mesure des fautes commises. Je vous engage instamment à ne jamais perdre de vue la politique de tolérance zéro en matière de discipline des Nations Unies et du Haut Commandement », a-t-il martelé.
Ces hommes doivent donc prendre en compte l’évolution de leur environnement opérationnel et l’état d’esprit des populations locales et de certains acteurs de la RCA. Ce contingent sera commandé par le Lieutenant-Colonel Kenne Tchinda Martial Valère. La spécificité de ce contingent est que, en juillet 2023, les Nations-Unies ont institué un nouveau relevé des besoins en unités. Cette déclaration stipulait que les contingents forment des pelotons de 20 hommes capables de parler la langue locale (le sango) et la langue administrative de l’ONU qui est l’anglais. Ce peloton a la responsabilité d’être à l’avant-garde lorsqu’il s’agit d’échanger avec la population locale que ce soit à travers l’escorte, le dialogue, les actions civilo-militaires et autres besoins.