Le colonel Assoualaï Blama, commandant de la 31e Brigade d’Infanterie Motorisée (Brim) vient de déployer des nouveaux hommes à Bélel. «Il s’agit là pour nous de nous rapprocher de la zone des théâtres d’enlèvement.
Il est donc question de se rapprocher de ces zones infestées, pour mieux coordonner les actions de nos hommes qui sont désormais sur-place», a-t-il expliqué. En effet, ces 25 nouveaux éléments du Bataillon de Commandement et de Soutien (BCS) viennent s’ajouter aux 10 autres qui sont sur le terrain depuis. Placés sous le commandement du Lieutenant Francis Folefo, ces hommes seront déployés dans les localités de Bélel, Mbang Rey, Tchabal, Telo, Bakari Bata et autres.
Ils sont effectivement sur le terrain depuis le 23 mai 2015, jour de l’enlèvement de trois enfants à Bélel. Ce nouveau déploiement viendra sans doute remettre en confiance les populations qui se sentaient abandonnées à elles-mêmes.
Mais en attendant, le sous-préfet de Bélel, le commissaire de police, le chef de brigade de la gendarmerie, le BIR, ne disposent pas, chacun d’un véhicule de service. Une situation qui rend la tâche très difficile aux forces de maintien de l’ordre, ainsi qu’à l’autorité administrative. «Faute de véhicules, les gars du Bir font souvent leurs descentes à bord des motos.
Ils sont souvent à trois sur une même moto», relate un natif de Bélel, qui du moins est déja satisfait du fait que le 31e bataillon de commandement et de soutien nouvellement affecté à Bélel, a à sa disposition deux véhicules. «Nous vivons ici à Bélel, comme si nous ne sommes pas des Camerounais.
Depuis que nous assistons au quotidien à des multiples prises d’otages nous avons l’impression que nous sommes abandonnés à nous-mêmes. Puisque les gens qui sont pris en otage ne sont pas des enfants des ministres et autres directeurs, cela ne leur dit absolument rien.
Peut-être qu’ils attendent que la situation soit comme celle de l’Extrême-Nord pour enfin aussi regarder de notre côté. C’est pour l’occasion de remercier ce nouveau déploiement du BCS qui vient nous donner une lueur d’espoir», déplore un habitant de Bélel.