Ils auraient été surpris lorsqu’ils allaient récupérer une commande d’organes passée.
Depuis bientôt un mois, le sieur Michel S. et l’un de ses acolytes ont été mis sous mandat de dépôt à la prison centrale de Bafoussam Kouogouo.
D’après nos sources, les deux hommes feraient partie d’un réseau de trafic d’organes humains qui opérait dans le chef-lieu de la région de l’Ouest, voire au-delà. Ils sont tombés dans un traquenard ficelé par les forces de maintien de l’ordre.
Les faits datent d’environ trois semaines. En effet, un jeune morguier en service à l’hôpital régional de Bafoussam est discrètement approché par un homme qui lui demande un curieux service.
Celui-ci souhaitait en fait que le morguier lui livre une verge (organe géniteur d’un homme). Etonné, l’employé de la morgue ne repousse pas aussitôt ce partenaire, mais lui conseille de revenir plus tard pour la suite des négociations.
Sauf qu’après cet échange, il se rapproche d’une Brigade de Gendarmerie de la place pour rendre compte de cette curieusement proposition.
Il lui est alors conseillé de poursuivre les négociations et de prendre un rendez-vous avec ce partenaire pour la livraison. Ce qui est fait. Le jour de la livraison arrive. La Gendarmerie tend son guet-apens tout au long de la morgue. C’est ainsi que débarquent deux hommes à l’heure fixée.
Lorsqu’ils entament les causeries avec le morguier, ils sont ex-abrupto appréhendés. Puis, conduits à la division régionale de la police judiciaire de l’Ouest, avant d’être déférés.
Selon des indiscrétions, celui qui a abordé en premier le morguier, n’était autre qu’un démarcheur et celui qui l’accompagnait, l’acheteur. Ce dernier se prénommerait Michel, commerçant de pièces détachés au lieu-dit sens interdit au marché A de Bafoussam. Celui-ci aurait déclaré que contrairement au sexe qu’on l’accuse d’avoir commandé, il s’agissait plutôt de l’eau de toilette des cadavres.
Cette eau aurait-il prétexté, lui était demandé par un sorcier pour exorciser son domicile hanté par son épouse après leur séparation. Une thèse qui selon ses voisins est ni plus ni moins, un alibi.
Quelques-uns rencontrés confessent sous cape que le domicile de Michel avait toujours fait l’objet des suspicions. Car soutiennent-ils, à une certaine heure de la journée, des personnes étranges, tout de rouge vêtues, y entraient avec le propriétaire.
Mais pour quoi faire ? Le mystère plane. Aussi selon certains voisins, l’épouse avant de divorcer leur aurait fait des confidences liées aux pratiques obscures auxquelles s’adonnerait son conjoint.