Presque la quasi-totalité des pensionnaires aujourd’hui dans les prisons au Cameroun sont stigmatisés. Tous les jugements envers ces hommes, femmes et jeunes sont négatifs.
Ils sont considérés comme des laisser pour compte, alors qu’à l’intérieur de ces pénitenciers, ils sont nombreux qui séjournent là-bas parfois innocemment.
Plusieurs restent des années sans jugement. Certains même ignorent l’objet de leur incarcération. C’est ainsi que le projet de la Ligue des droits et libertés s’est appesanti sur ces mineurs, femmes et les personnes âgées considérés comme des personnes les plus vulnérables. Le résultat des enquêtes sur des personnes cibles a démontré :
À la prison centrale de Bafoussam
4 femmes en information judiciaire, 03 en cours de jugement et 02 appelants ; chez les mineurs, 17 en information judiciaire, 4 en cours de jugement ; les hommes, 40 en information judiciaire, 17 jugements en cours, 8 appelants. Ceci dit, la ligue seule ne pouvant pas intervenir sur ces nombreux cas dans les prisons dans la région de l’Ouest, a ouvert cet atelier aux organisations pour qu’ensemble, chacun dans ses actions prenne en compte l’accompagnement de ces personnes détenues parfois arbitrairement dans les prisons, ou encore des personnes qui attendent indéfiniment leur passage devant la barre.
Cette action de la LDL, soutenue financièrement par l’ambassade du Canada au Cameroun, vise à contribuer au respect des droits
de la personne en favorisant une meilleure application de la loi en matière de détention provisoire et de garde à vue. Et de façon spécifique, d’identifier les femmes et les personnes âgées en détention provisoire ou en garde à vue et leur apporter des informations sur leurs dossiers de procédure.