Actualités

Sport

Business

Culture

TV / Radio

Afrique

Opinions

Pays

Des réfugiés nigérians expulsés du Cameroun

ONU Refugiés Maroua Des réfugiés nigérians expulsés du Cameroun contre leur gré, selon le HCR

Fri, 30 Jun 2017 Source: cameroon-info.net

D’après l’organisme onusien, les réfugiés, qui sont pour la plupart mineurs, ont passé la frontière mardi soir à bord de camions de l'armée nigériane et de la police camerounaise.

Les autorités camerounaises ont renvoyé contre leur gré 887 réfugiés dans le nord du Nigeria, en violation d'un accord conclu pour protéger les populations des violences commises par les djihadistes de Boko Haram, rapporte jeudi le Haut-Commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR).

Niant tout recours à la force, le gouvernement camerounais, quant à lui, assure qu'ils ont été rapatriés de leur plein gré.

Les réfugiés, qui sont pour la plupart mineurs, ont passé la frontière mardi soir à bord de camions de l'armée nigériane et de la police camerounaise, selon le HCR.

«Le renvoi de réfugiés contre leur gré doit être évité en toutes circonstances. Les renvois au Nigeria mettent à mal les rares services existants et ne sont pas viables pour le moment», souligne Filippo Grandi, haut-commissaire aux réfugiés, dans un communiqué.

L'accord que le Nigeria, le Cameroun et le HCR ont conclu en mars stipule que les réfugiés nigérians ne doivent pas être renvoyés dans la région en proie aux violences où la situation humanitaire reste critique.

Au moment où le HCR accable le Cameroun dans sa gestion des Nigérians ayant trouvé refuge au Cameroun du fait les exactions de la secte Boko Haram dans leur pays, des informations relayées par la presse locale annoncent qu’environ 3000 Nigérians se sont réfugiés dans les arrondissements de Bankim et de Mayo-Darlé (Adamaoua) depuis les premières heures du 20 juin dernier.

Selon le trihebdomadaire L’ŒIL du Sahel du mercredi 28 juin 2017, les autorités locales bien qu’étant débordées à cause du nombre très réduit des forces de maintien de l’ordre, ont tout de même pris certaines mesures.

«Pour l’instant, ils sont casés dans les salles de classe. Les autorités ont exigé que les enfants de 0 à 5 ans soient tous vaccinés contre la poliomyélite. Même leurs bétails devront être vaccinés. Vu le nombre très réduit, nous sommes soutenus par les membres du comité de vigilance», confie une source militaire.

À côté de cela, les populations locales se battent tant bien que mal pour apporter de l’aide alimentaire à ces milliers de déplacés, suivis dans la même lancée par des chefs traditionnels, peut-on lire dans le journal. Simultanément, la commune de Bankim a mis des moyens logistiques à disposition des réfugiés.

«Pour le moment, notre contribution consiste à mettre des moyens logistiques à la disposition des forces de maintien de l’ordre. La mairie n’a pas suffisamment de moyens pour nourri toutes ces personnes tous les jours. Mais qu’à cela ne tienne, j’ai déjà été contacté par les responsables du HCR qui m’ont demandé la situation réelle ici. Ils nous ont promis d’intervenir le plus rapidement possible», rassure le Maire, Philippe Njowé.

Source: cameroon-info.net