Deux hommes, des civils, ont été tués hier lundi 14 août à Paris par des hommes armés.
D'après une source sécuritaire qui a donné l'information à l'agence de presse chinoise Xinhua, ces assassinats sont l'œuvre des combattants de la secte dite islamique Boko Haram.
"Deux civils ont été tués ce lundi matin lors d'une attaque menée par des membres présumés du groupe terroriste Boko Haram dans la région de l'Extrême-Nord au Cameroun, selon des sources sécuritaires. Les victimes, deux agriculteurs, ont été tuées à Goldavi, un village situé dans le département du Mayo-Tsanaga, près de la frontière avec le Nigeria", écrit Xinhua.
"Par ailleurs, une source sécuritaire a confirmé qu'un enfant âgé de 7 ans avait été enlevé par des éléments de Boko Haram dimanche soir. Les djihadistes ont également emporté avec eux des vivres et des effets vestimentaires, d'après la même source. Depuis 2014, la région de l'Extrême-Nord du Cameroun est en proie aux attentats-suicides et aux attaques perpétrés par Boko Haram", ajoute l'agence de presse.
Formé en 2002 par le prédicateur Muhammad Yusuf, Boko Haram voit le jour dans le Nord-est du Nigeria, particulièrement dans l’État de Borno. Cette organisation se révèle par la suite comme un mouvement insurrectionnel et terroriste d’idéologie salafiste. Elle a été âprement combattue par les pouvoirs publics Nigérians dès sa création.
Le mouvement multiplie des offensives dans tout le Nord du Nigéria et a étendu son mouvement en direction de l’Extrême Nord du Cameroun notamment, à partir de 2013. Dix années plus tard, cette région est toujours en butte aux menaces et aux attaques de ce groupe dont le bilan se chiffre en milliers de morts et de déplacés internes, « les migrants forcés » comme les appelle Ousmanou Adama (2019 : 149). Les zones de Tourou, Mozogo, Moskota, Ndaoussaf, Zeleved, Fotokol, Bonderi, Sagmé, Souarem, etc. sont quasiment dépeuplées.
Trois départements (le Mayo-Sava, le Mayo-Tshanaga et le Logone-et-Chari) sont sérieusement affectés par ce conflit. Tout le tissu économique local est affecté et la région de l’Extrême-Nord dans son ensemble est déclarée par l’État du Cameroun « zone économiquement sinistrée ».