Des victimes des déguerpissements demandent justice

Victimes Des Deguepissements1 Populations victimes de déguerpissement

Wed, 5 Oct 2016 Source: cameroon-info.net

Utilité publique. C’est la raison le plus souvent avancée par les autorités pour justifier les déguerpissements.

Un phénomène qui tend à se répandre ces dernières années avec d’autant plus d’acuité que les victimes ne sont pas souvent indemnisées. Aussi, le Réseau National des Habitants du Cameroun (RNHC) et l’ONG ASSOAL ont-ils décidé de faire bouger les lignes.

Ces deux organismes ont réuni les victimes non indemnisées des déguerpissements le 28 septembre 2016 à Yaoundé. Dans son édition en kiosque le 5 octobre, La Nouvelle Expression (LNE) indique que Le RNHC a, à travers l’un de ses bras séculiers, l’Observatoire National du Droit au Logement (ONDAL), institué le Tribunal populaire contre les évictions forcées.

«Il s’agit d’un outil de plaidoyer qui permet d’attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur les cas de violation du droit au logement, et qui emprunte son organisation aux tribunaux classiques».

Au cours de la réunion sus-évoquée, l’occasion a été offerte aux représentants des collectifs des victimes d’exposer les cas de violation du droit au logement qui relève de leurs ressorts respectifs.

«Les porte-paroles des collectifs des victimes de Mokolo, Etoa-Meki, Mvog-Ebanda, d’Ekoudou, de Nkolbisson (Ekikie), d’Emana, d’Elig-Effa dans la Région du Centre et notamment à Yaoundé, et les victimes du village Nkomba et Mabanda dans l’Arrondissement de Douala IVe, se sont tour à tour succédé au prétoire pour décrire dans les détails les circonstances de leurs évictions et les actions engagées auprès des autorités avec l’appui du RNHC et de l’ASSOAL pour jouir des indemnisations y afférentes», précise LNE.

D’autres victimes se trouvent à Nkomba-Bonabéri. Dans cette localité située dans l’Arrondissement de Douala VIe, mentionne notre confrère, les populations se souviennent encore du déguerpissement le 26 mars 2014.

«Le quartier Bonabéri fait l’objet d’évictions depuis les années 80-90, lorsque la Mission d’aménagement et de gestion des zones industrielles (Magzi), obtient des autorités du Département du Wouri le déguerpissement des populations à proximité des usines pour extension et exploitation du site.

Cependant, la localité de Nkomba est épargnée par les casses grâce à une correspondance du Secrétaire Général de la présidence de la République de l’époque, Bello Bouba Maïgari, qui souligne que «le village Nkomba n’est pas compris dans l’extension de la zone industrielle de la Magzi datée du 7 avril 1981. Seulement en 1999, les populations de Nkomba sont rattrapées par les évictions de la Magzi, qui foule au pied la note de la présidence».lit-on.

Source: cameroon-info.net