Destruction : un activiste fout la trouille du siècle à Chantal Biya

Quand on est dans les rouages du pouvoir, surtout assez près comme peut l’être une première dame, on peut se permettre tout : des dépenses faramineuses, des abus de pouvoir, la dilapidation des biens publics, l’installation de ses proches à des postes clés de la République, l’utilisation de la justice à des fins personnelles, etc. Mais il y a un jour où tous ces privilèges s’arrêtent et vient le moment de rendre des comptes.

Au Cameroun, Chantal Biya est depuis longtemps le soutien de son mari Paul Biya. Ensemble, ils font plusieurs années à la tête du pays, comme cela s’est passé ou se passe dans d’autres pays. Mais toujours est-il que les longs règnes finissent mal et la reddition des comptes est chaotique.

Le règne de Paul Biya, ça fait plus de quarante (40) ans que cela dure. Un activiste bien connu sur les plateformes sociales a partagé une histoire si loin et si près de la situation que les Camerounais vivent. Le dénouement de cette histoire est très malheureux pour la première dame, de quoi faire très peur à Chantal Biya.

« Elle fût première dame de Haïti de mai 1980 à février 1986. Surnommée la femme fatale ou Médusa par les Haïtiens à cause de sa soif de pouvoir et de son goût immodéré pour le luxe alors que la population croupie dans la misère… De père français et issue d'une famille de mulâtres très riche en Haïti.

Elle est mariée dans un premier temps à Alix Pasquet le fils aîné d'un haut gradé de l'armée haïtienne responsable d'une tentative de coup d'État militaire contre la personne de François Duvalier le président à vie auto proclamé de Haïti (à la suite de ce coup d'État, le père de Alix Pasquet sera exécuté ainsi que tous ses éléments).

À la suite de cette disgrâce de la famille Pasquet sur la scène nationale haïtienne, Michèle Bennett "épouse" Pasquet demande immédiatement le divorce à son mari en 1978 avec qui elle a eu deux enfants pour entamer une liaison discrète avec "Jean Claude Duvalier" qui n'est ni plus ni moins que le fils aîné du président François Duvalier qu'on prépare à prendre le pouvoir.

À la mort de François Duvalier, son fils Jean Claude Duvalier prend le pouvoir et devient le nouveau président d'Haïti et Michèle Bennett accepte de devenir son épouse (il s'agit donc de son deuxième mariage).

En 1980, elle devient donc Michèle Bennett "épouse" Duvalier pendant une cérémonie pompeuse qui a coûté 2 millions de dollars américains au contribuable haïtien... Michèle Bennett devenue Michèle Duvalier exige que toute la nourriture de son buffet de mariage soit acheminée par avion spécial depuis la France vers Haïti et les liqueurs depuis les USA.

Leurs tenues de mariage ont été confectionnées sur mesure par la maison de couture Valentino selon les désirs de la nouvelle mariée qui dès son arrivée au palais ne lésine pas sur les moyens pour se faire plaisir. Sa belle-mère (veuve de François Duvalier) ayant toujours le titre de "première dame" en Haïti dont ayant la prééminence au niveau protocolaire à toutes les cérémonies officielles de l'État, Michèle Duvalier exige de son mari qu'elle soit appelée "madame la présidente".

Ce "nouveau statut" est légalisé dans la loi haïtienne et Michèle Duvalier peut désormais prendre place aux côtés de son mari et surtout prendre les décisions au même titre que son mari de président (la belle-mère est dans la même lancée "mise en demeure" des affaires politiques du pays).

Michèle Duvalier qui a désormais le pouvoir s'invite à des Conseils des ministres présidés par son époux et n'hésite pas à reprendre des membres du gouvernement devant son mari. Elle s'arroge la signature présidentielle et installe sa propre famille et ses courtisans de plus en plus nombreux au cœur du pouvoir et à des postes très stratégiques du pouvoir haïtienne.

Son influence sur la gestion des affaires d'État est d'autant plus problématique que ses proches notamment son père et son frère sont régulièrement cités dans des affaires de corruption et de trafic de drogues au point même où Frantz Bennet son frère est arrêté et emprisonné à Porto Rico pour trafic de drogues mais qui peut toucher les Bennet en Haïti avec une des leurs au palais.

L'opposition gronde et le peuple pleure mais le couple Duvalier continue sa vie comme si de rien n'était. Alors que les rues grondent car le pays est en proie à une sévère crise alimentaire jamais vue en Haïti, notre chère Michèle Bennett fait louer un Boeing américain pour une visite shopping de 24 heures aux Champs Élysées à Paris avec ses proches et où elle s'offre pas moins de 88 fourrures de près d'un million de dollar américain / des bijoux de près de 3 millions de dollar américain et des tailleurs de près de 2 millions de dollar américain sans compter les dépenses de la vingtaine de proches qui l'accompagnent.

À son retour en Haïti après 18 heure, heure en France, elle fait installer un système de climatisation ultra sophistiqué uniquement pour ses fourrures d'une valeur de 10 000 dollars. Une virée shopping et des dépenses faramineuses qui mettent le feu dans le pays et le soulèvement populaire est d'office inévitable.

Michèle Duvalier et son clan qui veulent une répression du peuple sont très vite résignés à fuir le pays vu la détermination des Haïtiens face à l'armée haïtienne et le 7 février 1986, le couple Duvalier à bord d'un autre Boeing américain quittent définitivement Haïti pour la France qui accepte temporairement d'accueillir ce couple devenu gênant sur la scène internationale après les refus de la Grèce, le Maroc, la Suisse, l'Espagne, le Gabon.

La France qui accepte temporairement de les accueillir refuse toutefois de leur donner l'asile qu'il demande. En 1990, le couple Duvalier divorce suite à une demande de Jean Claude Duvalier qui accuse son épouse de le tromper avec des richissimes personnalités françaises et pour d'autres actes qualifiés par la justice "d'immoraux".

Tous leurs biens immobiliers en occident (USA et en France) sont récupérés et les comptes bancaires gelés par le nouveau pouvoir haïtien. En 1996, la cour suprême de New-York où elle s'est installée après son deuxième divorce condamne Michèle redevenue "Benett" à restituer la somme du shopping scandaleux (qui avait été le déclencheur de leur chute) soit 6,7 millions de dollars américains à la République de Haïti et le reste des biens immobiliers et bancaires se retrouvent sous séquestre judiciaire soit une fortune colossale estimée à 130 millions de dollars américains.

Toutefois, les USA qui à la suite de la France ont accepté de recevoir le couple refuse son extradition en Haïti comme le veut le nouveau gouvernement haïtien qui veut juger le couple. Michèle Bennett vit aux USA désormais d'une aide sociale américaine avec ses 04 enfants (les 02 enfants de son premier mariage et les 02 derniers de son deuxième mariage) loin de sa famille dont son père tombé en disgrâce et son frère mort en prison. La déchéance totale d'une femme de dictateur assoiffée de pouvoir et de luxe. NB : aux "Michèle Bennett", voilà ce qui vous attend ».