Pour faire passer le message, Jean-Pierre Amougou Belinga a mis tous ses médias à contribution. L'homme d'affaires informe l'opinion d'avoir payé 15% des 30 milliards de dette fiscale que lui réclame la Direction Générale des Impôts. Sur Vision 4, les journalistes multiplient les reportages pour rendre hommage à leur patron qu'ils qualifient de chef exemplaire qui respecte les institutions de la République. Pour ces derniers, Amougou Belinga a payé près de 1,7 milliards de francs CFA au fisc pour sauver les emplois des milliers de Camerounais. Vision 4 estime également que le Zomloa des Zomloa a coulé le bec à ses détracteurs qui l'accusent d'être un mauvais payeur d'impôts. Le média précise que les mesures d'allègement demandées par Amougou Belinga ne sont pas une faveur ni de la pitié mais de "l'équité" puisque le même traitement serait réservé à d'autres entreprises.
Depuis les autorités en charge de la question ne quitte pas Jean-Pierre Amougou Belinga d’une seule semelle. Le contentieux est tel que le patron de Vision 4 ne sait plus où donner de la tête. En fin de compte, l’homme d’affaires a déposé un recours gracieux auprès du ministre des Finances pour contester sa dette établie à 10,88 milliards de francs.
Malheureusement pour le 'Zomloa', sa réclamation est jugée comme irrégulière, et par conséquent rejetée par l’autorité pour cause de violation de la loi. En droit, le recours gracieux est un moyen de contrôler l’action administrative.
En autres utilités, il permet à l’autorité qui a pris une décision administrative de pouvoir la réformer, l’abroger, la modifier ou la maintenir. En d’autres termes, le recours gracieux offre la possibilité à l’administration de réparer une erreur commise ou d’entériner une décision.