Deuil national : cette phrase d'Amadou Ali qui est difficile à oublier

Amadou Ali s'en est allé

Thu, 29 Sep 2022 Source: www.camerounweb.com

• Amadou Ali s’est éteint

• Le Cameroun est endeuillé

• Les hommages pleuvent de partout



Amadou Ali était un homme politique camerounais. Il est né en 1943 à Kolofata et mort le 27 septembre 2022. Amadou Ali fut plusieurs fois ministre. Dans un hommage qui lui a été rendu par l’avocat international Me Christian Bomo Ntimbane, on peut lire que le défunt a laissé de bons souvenirs de lui.

Amadou Ali a laissé une marque dans l'histoire de la justice camerounaise

L'histoire retiendra que c'est sous l'impulsion et le magistère de cet homme que le Cameroun adoptera en 2005 un code de procédure pénale révolutionnaire, qui garantit, même si les magistrats et officiers de police judiciaire le violent allègrement, les libertés individuelles tels que la limitation des délais de garde à vue, la présence des avocats et médecins dans unités de police et de gendarmerie pour assister leur client, une garantie essentielle qui n'existait pas avec l'ancien code d'instruction criminelle, l’instauration d'un juge d'instruction distinct du parquet, le reversement de la charge de la preuve qui oblige le ministère public à démontrer la culpabilité et non plus l'accusé à prouver son innocence...

C'était un engagement qu'il avait pris fin 2004 devant les avocats en grève à la suite de l'agression d'un des leurs dans une unité de la DGRE à Douala, alors qu'il allait assister son client, arbitrairement séquestré dans cette unité.

Il déclarera à cette occasion, en le paraphrasant : « Je ferais tout pour faire adopter à la session de juin, le nouveau code de procédure pénale qui traine dans les tiroirs de ce ministère depuis des décennies, pour vous permettre de défendre désormais vos clients dans les unités de gendarmerie et de police. C'est votre droit d'assister vos clients confrontés à la loi pénale ».

Pour l'Ordre des avocats, c'est aussi lui qui signera l'arrêté du règlement intérieur. On voit avec lui, beaucoup plus d'efficacité qu'avec le garde des sceaux, magistrat Laurent Esso, pourtant un membre du corps judiciaire que n'était pas l'administrateur civile Amadou Ali.

Laurent Esso n'a pas tenu à la promesse faite devant plus de 1 500 avocats venus du monde entier, de faire adopter la nouvelle loi de modernisation de la profession d'avocat, lors de la 31ème Conférence internationale des barreaux qui s'est tenue en 2016 à Yaoundé.

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