• Ils sont des géants de la téléphonie au Cameroun
• MTN et Orange sont cités
• Des pratiques inconfortables seraient proposées aux jeunes
L’information, telle une trainée de poudre, a fait grand bruit depuis quelques temps. Deux opérateurs téléphoniques sont accusés de faire des pratiques contraignantes vis-à-vis des jeunes demandeurs de stages.
L’on pensait jusque-là à une rumeur. Des témoignages accablants constituent des preuves qui interpellent plus d’un sur ce phénomène qui semble prendre de l’ampleur dans le pays de Paul Biya.
« MTN Cameroun et orange, vous êtes accusé de sodomiser les enfants pour leur donner du travail et des stages. Bien vouloir partager ce message, les victimes doivent être prêts à témoigner et nous voulons encore des preuves et des noms », a écrit le Patriote au Cœur de la Nation.
Jorel Jacques Zang revient à la charge avec des témoignages poignants. « C'était en 2011. Je venais fraîchement d'avoir mon bac sortant de Liberman que j'étais allé postuler pour un stage de vacances à mtn akwa comme des centaines de jeunes à douala à l'époque suite aux nombreuses publicités faites par cet opérateur de téléphonique mobile. Si je n’avais pas la crainte de Dieu et que j'étais prêt à tout pour réussir c'est qu'on a froissé correctement mon derrière dans cette structure », lance Zang.
« Je ne connais pas ce qui se passe à orange Cameroun car j'y ai jamais été mais pour mtn akwa je peux témoigner qu'effectivement on m'avait proposé de me "bombarder le kosovo". J'ai déposé ma demande de stage un jeudi et le vendredi après-midi je recevais le coup de fil du directeur des opérations (je ne sais pas si c'est le même aujourd'hui) qui m'invitait en soirée dans son bureau - ce que j'avais trouvé très bizarre et du coup j'avais prétexté une obligation familiale. Le samedi le même directeur m'a appelé avec insistance pour m'inviter dans un restaurant qu'on appelait "comptoir colonial" vers le p-a-d pour soit disant discuter des clauses pour mon stage en me faisant comprendre que beaucoup de jeunes veulent avoir cette chance d'être reçu par un directeur et que je dois en profiter des avantages de cette rencontre - une attitude que j'avais trouvé très suspect car : Quelles sont ces clauses qui entourent un simple stage qu'on ne peut pas traiter au lieu de service à une heure normale », poursuit-il.
« Très gêné par son insistance j'avais finis par en parler à mon papa qui m'avait conforté dans mes doutes du coup j'avais bloqué les bêtises. Aujourd'hui ; si le patriote au cœur de la nation en parle c'est que le mal est terriblement profond dans ces structures comme dans tout le cameroun malheureusement », a précisé Jorel.
« A quoi sert de gagner le monde si on y perd son âme réfléchissez à celà car la dignité et son âme sont les plus précieuses richesses de l'être humain », lance-t-il à l’endroit des jeunes.