Libres depuis lundi dernier, ils ont été auditionnés à la sous-préfecture et à la brigade de gendarmerie.
Deux des sept otages enlevés au mois de mai 2015 dans les villages Djerkoka, Wouro djaoro-Souaibou et Hakkanderou ont été libérés par leurs ravisseurs dans la nuit de dimanche à lundi dernier et hier mercredi 11 juin 2015.
Les nommées Madina et Aïssatou sont libres. Elles sont arrivées à Belel après avoir parcouru plusieurs kilomètres. Joint au téléphone par Le Jour, les autorités administratives et les forces de maintien de l’ordre de l’arrondissement de Belel ont confirmé la libération des deux ex-otages.
Selon le commandant de la brigade de gendarmerie de Belel, l’une d’entre elles a été d’abord libérée dans la nuit de dimanche à lundi 08 juin 205. Lors de son audition, elle aurait déclaré que la nommée Madina devrait être libéré le mercredi suivant.
Hier mercredi 10 juin 2015, l’ex-otage est arrivé au petit matin dans son village. Au téléphone, la voix fatiguée et pleine d’émotion, l’ex-otage déclare n’avoir pas été maltraité par ses ravisseurs. « Ils ont été informés de l’arrivée des militaires vers la forêt où nous étions gardés. Ils ont privilégié les femmes d’abord. Ils disaient que Alhadji Siddi sera aussi libéré », a-t-elle déclaré.
Elle a nié le payement d’une quelconque rançon par sa famille aux ravisseurs. D’après elle, chaque jour la peur gagnait les ravisseurs qui craignaient l’offensive de nos forces de défense sur leurs positions.
Sur les trois otages de Billasora, dans l’arrondissement de Ngan-Ha, les deux ex-otages ont affirmé ne les avoir pas vus mais entendus. Elles ont fait part de leurs inquiétudes sur l’état de santé d’Alhadji Siddi, qui s’est affaibli.
Les militaires de la brigade rapide d’intervention rapide (Brim) stationnés dans la localité ont lancé depuis quelques jours déjà une offensive dans les villages frontaliers avec la Rca, mais aussi dans les zones forestières de l’arrondissement de Belel. Une source militaire affirme que l’objectif est de réduire à néant ses groupes armés qui sèment la terreur dans l’arrondissement de Belel.
Les forces de défense déployées comptent sur la collaboration des populations pour la réussite de l’opération en cours.