Diaspora : Paul Biya vole au secours des jeunes entrepreneurs en France

Alors que plus de 40% de la population camerounaise croupissent sous le seuil de la pauvreté avec des jeunes entrepreneurs en manque de soutiens, Paul Biya prévoit la création prochaine d’un fonds d’accompagnement des jeunes entrepreneurs camerounais en France. L’annonce a été faite par l’ambassadeur de la France au Cameroun le 12 octobre 2022.

« L'ambassadeur de la République du Cameroun en France informe l'ensemble de la communauté camerounaise résidant en France qu'une étude en vue de la création d'un fonds d'appui pour le financement de l'entrepreneuriat des jeunes de la diaspora est en cours au ministère des relations extérieures. L'un des éléments d'analyse de cette étude porte sur les attentes propres à la diaspora au sujet de ce fonds" indique André Ekoumou qui invite les camerounais résidant en France à bien vouloir lui faire parvenir leurs contributions.

Pour l’avocat camerounais Amedee Dimitri Touko Tom, un fonds pour les jeunes entrepreneurs de la diaspora ne devrait pas être la priorité du régime Biya. Les jeunes entrepreneurs camerounais de l’étranger, selon lui peuvent bien bénéficier des mécanisme mis en place par leurs pas d’accueil.

« Franchement, des camerounais qui entreprennent sérieusement en diaspora trouveront toujours dans leur pays d'accueil, un dispositif financier d'accompagnement ou des prêts bancaires adéquats », a-t-il déclaré.

Amedee Dimitri Touko Tom, invite les autorités camerounaises à consacrer leurs énergies aux jeunes entrepreneurs restés aux pays qui manquent de tout.

« C'est au Cameroun qu'une jeunesse désœuvrée, humiliée, chosifiée a besoin d'une ambitieuse OPÉRATION-SAUVETAGE, mais pas cette diaspora qui contribue pour l'économie du Cameroun beaucoup plus que l'Etat. Ces prétextes qui n'ont pour vocation que de permettre au régime BIYA d'étendre et de pérenniser ses réseaux prébendiers sont un nouveau crime contre le peuple camerounais. La Diaspora camerounaise refuse que soit volé en son nom le pain des camerounais », dénonce-t-il.