Paul Biya a récemment participé à un sommet à Paris en France sur invitation de son homologue Emmanuel Macron. Bien que physiquement faible, le leader du RDPC a tenu sa place. Mais il est ressorti la question de sa gouvernance jugée catastrophique et plusieurs membres de la diaspora ont tenu à le lui dire.
L’écrivaine Calixthe Beyala a tout suivi. Elle écrit sur les réseaux sociaux : « La diaspora africaine en état de choc : des Sénégalais qui se battent contre le troisième mandat de Macky Sall, tabassent un de ses ministres ».
Pour la romancière « cette scène aussi horrible soit-elle ; ne saurait être condamnée sans que je ne condamne également l'attitude de ces dirigeants africains qui s'accrochent au pouvoir comme au champ de cacao de leur père. Il est temps qu'ils comprennent, ces présidents africains, que confisquer le pouvoir est une violence exercée sur l'ensemble d'un peuple ».
Calixthe Beyala ne s’est pas arrêtée là puisque dans un autre post la citoyenne avoue : « Il faut bien se le dire : ce qui se passe aujourd'hui en Afrique est de la responsabilité des Africains eux-mêmes, une responsabilité à plus de 90%. Que chacun fasse son examen de conscience et tire ses propres conclusions ».
En effet, « ce ne sont pas les occidentaux qui demandent aux dirigeants africains de changer la Constitution pour se maintenir au pouvoir, d'assassiner ou d'affamer leurs peuples. Si on va du principe que nous ne sommes responsables de rien, cela signifierait que nous sommes collectivement des irresponsables ».
Mais encore, « il est assez cocasse de voir des Africains accuser Macron de complicité lors des manifestations des noirs contre leur président. C'est oublié que la France est un pays démocratique où toutes les gammes d'opinions s'expriment librement ».
D’ailleurs, « Emmanuel Macron lui-même a souvent été victime des manifestants qui l'accablent de tous les noms d'oiseaux. Il n'y a pas si longtemps, il s'était fait gifler par un jeune, souvenez-vous ! La France n'est pas une dictature ; c'est le pays de la liberté et des droits de l'homme et Macron n'a aucun pouvoir d'empêcher des groupes d'exprimer ce qu'ils ressentent ».