Cet économiste vient d’être nommé à la tête du Carpa.
Dieudonné Bondoma a gardé la tête sur les épaules. Son ascension dans l’administration ne lui a jamais donné le tournis.
Quand on le félicite pour son travail, son sourire en coin l’air de rien ne trompe pas sur la modestie de ce gaillard de 51 ans connu pour son regard avenant et son discours bien élaboré quand il est question d’économie.
C’est à ce faux timide à la démarche nonchalante que le président Paul Biya vient de confier la direction du Conseil d’appui à la réalisation des contrats de partenariat (Carpa). Une institution publique « chargée de donner un avis de faisabilité de chaque projet candidat au régime des Partenariat public-privé (PPP) », comme l’indique le décret du 29 décembre 2006, qui crée cette entité.
Dieudonné Bondoma remplace à ce poste Pauline Irène Nguéne, qui est depuis octobre 2015 le ministre des Affaires sociales. Pour faire oublier l’action de cette femme de tête au Carpa, Dieudonné Bondoma a une expérience à faire valoir.
Cet économiste, maître de conférence à l’université de Yaoundé II-Soa, a trôné à la tête de la direction de l’économie du ministère de l’Economie depuis janvier 2009. Un poste qui a propulsé fils de Kiiki, dans le département du Mbam-et-Inoubou (région du Centre) au devant de la scène.
Mais avant d’accéder à ce poste, Dieudonné Bondoma avait déjà fourbi ses armes de commis de l’Etat en travaillant comme coordonnateur du Projet de renforcement des capacités de gestion économique et financière au ministère de l’Economie.
Le nouveau directeur général du Carpa mène aussi une carrière d’essayiste loin d’être négligeable. En témoigne son dernier livre « Gestion du taux de change et politique d'ajustement dans les pays africains membres de la zone franc », coécrit avec son collègue Jean-Marie Gankou.