• Les populations ont été chassées à Dikolo
• Une victime du déguerpissement dort désormais au cimetière
• Sa vidéo est devenue virale
Les casses et le déguerpissement à Dikolo-Bali l'ont traumatisé au point où il amorce une véritable dépression. Une victime dort désormais sur les tombes d’un cimetière.
Selon les dires de la victime, il s’agirait de la tombe de ses parents déjà décédés. Sa vidéo est rapidement devenue virale sur les réseaux sociaux et les commentaires n’en manquent pas. « Voilà les conséquences visibles et immédiates des ‘hautes instructions’ de Ngoh Ngoh », a commenté un internaute.
Il faut rappeler que cette affaire n’a pas encore livré son dernier verdict. De nouvelles révélations sont faites chaque jour pour connaitre davantage les réels auteurs ayant instruit le déguerpissement de populations de Dikolo Bali.
L'homme affirme avoir perdu sa maison suite à l'accaparement de son village par les propriétaires du Cameroun. Depuis lors, c'est auprès de ses parents éternellement endormis que celui-ci trouve désormais le sommeil.
Expropriations de Dikolo - Bali : quand Dion Ngute s’opposait au projet hôtelier et prévenait Ngoh Ngoh
L’affaire d’expropriations des populations de Dikolo – Bali n’a pas encore livré tous ses secrets. De nouvelles révélations indique comment le premier ministre camerounais Dion Ngute était contre le projet de l’installation du complexe hôtelier.
Selon Boris Bertolt, dès 2017, le secrétaire général des services du premier ministre, Seraphin Magloire Fouda émettait de sérieuses réserves sur les ambitions hôtelières d’Olivier Chi Nouako. « Deux correspondances sont adressées au secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh », indique le journaliste politologue.
« Dans la correspondance du 12 avril 2017, Seraphin Magloire Fouda confie qu’il subit d’énormes pressions du promoteur Olivier Chi Nouako. L’on apprend que le projet est passé du Hilton au Sheraton, puis au Starwood et aujourd’hui Mariott », a ajouté Bertolt.
« Le secrétaire général des services du premier ministre souligne d’ailleurs que cette « situation est de nature à exposer notre pays à de multiples préjudices graves au plan juridique, sécuritaire, stratégique ou diplomatique en cas d’association avec le promoteur » », a précisé Boris Bertolt avant d’ajouter que le 28 août 2017, le secrétaire général des services du premier ministre, a fait clairement savoir de nouveau au secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh que le projet a beaucoup d’insuffisances.
« Toutes ces réserves n’ont pas empêché que les populations de Dikolo - Bali soient expulsées », a-t-il précisé.