Dimitri Sema ou le chef du ‘Ndolé 5 étoiles’- [Portrait]

Dimitri Sema Le chef cuisinier veut valoriser la cuisine locale à l’international

Fri, 20 Oct 2017 Source: Cameroon-Tribune N° 11455

A 35 ans, le chef cuisinier veut valoriser la cuisine locale à l’international.

Des plats de ndolè, de safou, de taro… présentés sous des formes peu communes tout en restant attrayants. « Il faut avoir sa personnalité, sa signature, sa manière propre de faire.

Comme tout artiste, on doit avoir ses conditions. Travailler nos plats à nous et pouvoir les exporter. La culture africaine n’est pas assez valorisée tout comme la présentation de ses mets. Pourtant ce que l’on fait est très bien ». Ces propos sont du Camerounais, Dimitri Sema. Ce chef cuisinier de 35 ans fait montre d’une réelle créativité. Formé dans une école d’hôtellerie de Paris, il met le cap sur Lille pour une spécialisation en pâtisserie.

Il

ne la termine pas. Ses recettes éblouissent, et poussent de grands restaurants français à le solliciter, avant son BTS. A 25 ans, il est embauché comme chef de cuisine. Un poste intéressant, tout comme d’autres qu’il enchaînera en France. De quoi inciter Dimitri Sema à se perfectionner : « En ce moment, je suis en train de faire Bachelor chez Paul Bocuse (Ndlr, chef étoilé français). C’est le Harvard de la cuisine », confie-t-il.

Un diplôme qui permettra certainement à cet ambassadeur des saveurs camerounaises de titiller à sa guise des palais, d’attiser la convoitise de fins gourmets. A ses expériences chinoise, grecque, thaïlandaise, italienne et sénégalaise, il joint le doigté camerounais. Ce qui étonne toujours ses convives.

Valoriser la cuisine du terroir n’est pas la seule quête de son histoire. « Mon combat ce n’est pas de changer les mentalités, mais édifier sur comment on peut bien manger.

Quand on mange bien, on se sent bien », précise-t-il. Ce titulaire d’un baccalauréat C résidant en France, ne cache pas son rêve d’ouvrir un, voire plusieurs restaurants au Cameroun. En attendant, il s’emploie à parfaire son savoirfaire afin de mieux vendre l’art culinaire« made in Kamer».

Source: Cameroon-Tribune N° 11455