Diplomatie: les dessous du voyage du président Biya en Chine

Après l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE, le Cameroun était enfin libre de ses choix économiques, le président Biya recevra à Yaoundé son homologue Chinois Hu Jintao pour une visite de trois jours. L’empire du milieu acceptera de faire du Cameroun son pilier stratégique de développement en Afrique, des contrats tous azimuts seront signés entre les deux pays. A partir de là pays pouvait enfin profiter des milliards de dollar des fond souverains chinois pour son émergence.

Entre 2007 et 2017, la chine va investir plus de 6 milliards de dollar dans l’économie du pays devenant le plus gros investisseur étranger, rappelons que les 02 milliards de dollar investi en Angola par la Chine en 2002 avaient changé la physionomie du pays.

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10 ans après la rencontre de Yaoundé, il y a rupture de confiance entre les deux pays, différents bailleurs de fonds : gouvernement de Chine, Export-Import Bank Of China, Industrial and Commercial Bank Of China, Bank Of China…Ont décidé de ne plus décaisser le moindre sou pour le Cameroun.

Alors que la présidence de la république du Cameroun parle du non-respect de certaines clauses contractuelles par la partie camerounaise, la Chine a durci les conditions d’accès à ces financements, les chinois rajoutent que les responsables camerounais ne savent pas monter les projets.

Le barrage de Mekin construit par une entreprise chinoise, initialement prévu pour 25 milliards de FCFA, coute désormais à l’Etat du Cameroun plus de 85 milliards, l’autoroute Yaoundé-Nsimalen initialement prévu pour 38 milliards coute aujourd’hui plus de 70 milliards de FCFA pour ne citer que ceux-là. Corruption, détournement, enrichissement illicite, le ministre au cœur de tous les projets énergétique rattrapé en cabale au Nigeria avec sur lui un cash d’un milliards de FCFA, tous ses complice sont en liberté au sein du gouvernement.

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Paul Biya inaugure les travaux de la route Yaoundé –Nsimalen en 2014, il passe la toutes les semaines soit pour ses voyages à l’étranger, soit pour sa résidence de Mvomeka, l’on se demande comment il n’a jamais interrogé son entourage sur cette route de 11 km qui n’en finit pas depuis 04 ans.

Il a fallu l’arrêt des décaissements des chinois pour que le président Biya se rende en chine en Mars 2018, répondant à une invitation du président chinois envoyé un an au paravent.

Alors qu’il espérait convaincre les chinois, les deux pays ont opté pour les reformes, et l’un des contrats était le renforcement des capacités des dirigeants camerounais à monter les projets.

Cette gouvernance par la corruption et l’impunité conduira le pays a subir l’une des pires humiliation non seulement avec la Coupe d’Afrique des Nations qui risque être retiré du fait de l’absence d’infrastructures, mais plus grave le pays des Penda Ekoka, Tchuidjang Puemi et autres Celestin Monga va à travers le premier ministre sortir un décret stipulant que le gouvernement ne financera plus les projets immatures, du Jamais vu dans une gouvernance. Doit-on arriver à signer un décret pour interdire de financer les projets immatures ?

En visite à Beijing, du 3 au 4 septembre, dans le cadre du Forum de coopération Chine-Afrique (FOCAC), le président de la République du Cameroun, Paul Biya, espère obtenir de la partie chinoise – en marge de cette grand-messe – un assouplissement en matière de financements.

La présidence de la République souhaite que « l’on prévoit également la signature d’autres accords portant notamment sur la restructuration de la dette du Cameroun ».

Depuis novembre 2017, le gouvernement du Cameroun plaide pour un assouplissement de la part de Beijing. La visite de Paul Biya, en Chine, pourrait aider dans ce sens.

Le gouvernement a longtemps caché ces informations, ils ont payé les courtisans sur la toile pour dire qu’il n’en était rien, que la chine souffrait d’une conjoncture internationale et réduisait ses IDE. Que les infos sur la suspension du décaissement par la Chine pour le Cameroun n’étaient que fantasme.

Aujourd’hui le Cameroun est asphyxié, tous les projets du pays financés à 70 % par la Chine sont bloqué, et pire encore, le FMI a mis le veto sur l’endettement extérieur.