Distinction: la France honore Jean Tchoffo

Robichon Et Biya Christine Robichon avec le Paul Biya, Archives

Tue, 19 Jan 2016 Source: camernews.com

Le secrétaire général du ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire a reçu les insignes de Chevalier dans l’ordre national du mérite des mains de l’ambassadrice Christine Robichon, agissant au nom du président de la République de France, François Hollande.

Cérémonie particulièrement courue, le 14 janvier à la résidence de l’ambassadrice de France au Cameroun, Christine Robichon. L’événement, c’est la remise des insignes de Chevalier dans l’ordre national du mérite à Jean Tchoffo. Quatre ministres, parmi lesquels des poids lourds du gouvernement, ont fait le déplacement : Louis Paul Motaze (Economie, Planification et Aménagement du territoire), Basile Atangana Kouna (Eau et Energie), Emmanuel Nganou Djoumessi (Travaux publics), Yaouba Abdoulaye (délégué auprès du Minepat). Des parlementaires, de hauts cadres de l’administration et le gotha politique et administratif, n’ont pas boudé le rendez-vous. C’est que, Jean Tchoffo n’est pas qu’un Mozart des questions économiques, il est aussi un as de la civilité et de l’humilité. Les relations publiques, c’est aussi son affaire.
«Grand commis de l’Etat camerounais, servi par son efficacité, sa rigueur, son ouverture d’esprit, Jean Tchoffo a su construire un dialogue serein et constructif entre le Cameroun et ses partenaires,

dont la France», dira l’ambassadrice de France dans un discours plusieurs fois entrecoupé d’applaudissements. Chaque mot, chaque qualité, chaque  collaient si bien à la personnalité même du récipiendaire. Jean Tchoffo est «un haut fonctionnaire pétri d’expérience mais toujours modeste, accessible, très respectueux de sa hiérarchie, réfléchi, pondéré, équilibré», affirmera la diplomate chevronnée. Jean Tchoffo est «élégant», appuiera Mme Robichon. Un compliment inattendu, qui a décrispé plus encore la cérémonie. «Maaama, Dieu lui a tout donné !» s’est exclamée une dame d’un âge respectable en guignant la star du jour. A l’instant, Mme Tchoffo a-t-elle «tremblé», comme on dit au quartier ? N’importe quelle épouse, à sa place, aurait par moments eu le cœur qui bat la chamade avec un époux qui laisse rarement indifférent, quoique mari fidèle et père de famille attentionné.

Prophète en son pays
Economiste de formation, Jean Tchoffo a tour à tour bénéficié de la confiance de sa hiérarchie, puis du président de la République. Ce diplômé de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam) de Yaoundé a exercé, dans sa riche et belle carrière qui s’écrit encore, les fonctions de chef du service d’Ordre à la présidence de la République, puis affecté dans les services du Premier ministre où il sera attaché à la division des affaires économiques et financières, chargé d’études à la direction des affaires législatives et réglementaires, attaché à la division des affaires économiques et financières, adjoint au chef de la division des affaires économiques ou encore conseiller technique et chef de la division de l’économie, des programmes et du budget dans les mêmes services.
En 2011, le président de la République fait de Jean Tchoffo le secrétaire général du ministère des Finances. Sa rigueur, sa compétence et sa bonne tenue des dossiers font d’emblée la différence. C’est sans surprise que le chef de l’Etat l’envoie, en 2012, à la tête du secrétariat général du ministère des Marchés publics où tout était à faire. Sa mission apparemment terminée, il a été, il y a quelques jours, nommé secrétaire général du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire. Avec Louis Paul Motaze, Jean Tchoffo forme un tandem de choc. Incroyablement délaissés ces quatre dernières années, les grands projets structurants, et partant l’économie nationale, auront certainement besoin de leur expertise pour retrouver une seconde vitalité.
Avant de recevoir sa distinction, Jean Tchoffo a remercié le chef de l’Etat pour la confiance sans cesse placée en lui : «Je suis un homme comblé. Déjà en mai dernier, le président de la République a bien voulu m’élever à la dignité de Grand officier.» En rappel, l’Ordre national du mérite a été créé pour distinguer des personnes de valeur qui ne demandent rien mais qui, par leur générosité, leur exemplarité et leur vertu, doivent être reconnues et encouragées à continuer à donner le meilleur d’elles-mêmes et à servir de modèle à tous, en particulier aux jeunes. D’autres personnalités camerounaises en ont été auparavant honorées, a indiqué l’ambassadrice de France.

Source: camernews.com