Divorce : Blaise Pascal Talla dit tout au sujet de sa rupture avec la mère de ses trois enfants

Mariage de Blaise Pascal Talla

Thu, 11 Aug 2022 Source: Kalara

Le patron de presse, qui ne nie pas son mariage avec la fille Fotso, donne plus de détails sur le caractère nul de l’acte de mariage brandi par la mère de ses trois premiers enfants pour essayer de lui nuire. Un exemple : la date de naissance de cette dernière y est aussi imprécise.

Blaise Pascal Talla n’est pas du genre à laisser traîner longtemps son honneur dans la boue. Accusé de bigamie par la mère de ses premiers enfants qui espère ainsi dissoudre le mariage que ce dernier a contacté le 12 décembre 2020 avec Mme Nicky Love Maptue Fotso, le patron de presse a décidé de jouer jusqu’au bout la carte de la transparence afin de dissiper tout ce qui entache son image depuis que ce conflit est devenu public. Le procès qui oppose les deux protagonistes revenait le mercredi, 3 août dernier, à la Cour d’appel du Centre. L’éditeur de Jeune Afrique Economie a demandé à ses avocats de profiter de l’occasion pour tout dévoiler aux juges au sujet de sa vie passée avec Mme Momha Micheline, l’initiatrice du procès. Mais la dame et ses avocats ayant brillé par leur absence, les clarifications souhaitées n’ont pas été faites, ce qui n’enchante pas le patron de presse.

En fait, à l’audience du 1er juillet 2022 devant la Cour d’appel du Centre, les conseils de Mme Momha Micheline étaient venus renouveler une demande déjà formulée alors que l’affaire était encore sur la table du président du Tribunal de grande instance du Mfoundi, à Yaoundé. Ils demandaient que la justice se transporte à la mairie de Pete-Bandjoun pour constater l’existence de l’acte de mariage dont l’annulation est sollicitée avant l’ouverture des débats. La cour avait réservé sa réponse pour le 3 août 2022. Or, les conseils de M. Blaise Pascal Talla estiment que la demande formulée par le camp d’en face procède d’une simple perte de temps. Leur client ne nie nullement s’être marié avec la fille de feu Victor Fotso, qui préside en passant aux destinées de la mairie de Pete-Bandjoun, mais, pour lui, cela fait 24 ans que Mme Momha Micheline est sortie de sa vie. Elle n’a donc aucune qualité pour s’attaquer à son mariage.

Mariage inexistant…

Maître Bertin Emaha, l’un des conseils de M. Talla, a expliqué à Kalara, en marge de l’audience du 3 août dernier pourquoi la descente du tribunal à la mairie de Pete-Bandjoun où l’homme d’affaires avait célébré son mariage avec la fille Fotso est totalement inutile. Et pourquoi les conseils du patron de presse s’y opposent. Il évoque la loi, notamment le code de procédure civile, pour dire qu’il faudrait au préalable que l’adversaire de son client prouve la validité de l’acte de mariage dont elle se prévaut pour l’accuser de bigamie pour que l’examen de sa demande se fasse. C’est ce que prévoit l’article 189 du code de procédure civile : «Si les nouveaux époux opposent la nullité du premier mariage, la validité ou la nullité de ce mariage doit être jugée préalablement». Or, dit Me Emaha, Mme Momha Micheline sait elle-même que l’acte de mariage qu’elle brandit est nul.

Pour bien comprendre la position des conseils de Blaise Pascal Talla, un détour dans l’histoire de la relation de ce dernier avec Mme Momha est nécessaire. Le patron de Jeune Afrique Economie dit avoir fait la rencontre de son adversaire d’aujourd’hui dans sa tendre jeunesse et d’avoir vécu avec elle pendant un quart de siècle. De leur vie commune sont nés effectivement trois enfants, qui sont tous des adultes aujourd’hui. Pour des raisons de facilitation de son intégration en France où vivait déjà son amoureux, Mme Momha Micheline s’était fait établir le 7 octobre 1971, au Centre principal d’Etat civil d’Edéa, l’Acte de mariage N°137/71, qui porte la mention «mariage à base monogamie sans dot». Ce document a servi pendant plus de 20 ans, jusqu’à ce qu’il commence à nuire au couple.

Les autorités françaises s’étaient rendu compte du caractère imprécis des informations contenues dans cet acte de mariage comparé aux autres pièces officielles de M. Talla et de Mme Momha elle-même. En effet, sur la carte de résidence et l’acte de naissance de M. Blaise Pascal Talla, ce dernier est effectivement né «le 27 septembre 1948 à Bandjoun » et est fils de «Focua Michel et de Meto Jeanne» alors que sur l’acte de mariage établi à Edéa en 1971, il est mentionné que le concerné est né «vers 1948» toujours à Bandjoun, mais a pour père un certain «Fodjong Tega». Mieux, le même acte de mariage précise que Mme Momha Micheline est née «vers 1951» alors qu’elle est bel et bien née «le 14 juillet 1951» comme porté sur ses documents officiels, comme le précise son ancien compagnon.

Du fait de ces discordances, les anciens époux Talla auraient décidé d’un commun accord de mettre un terme aux tracasseries vécues devant les autorités françaises en saisissant séparément la justice. Ils ne se sont plus jamais retrouvés devant un officier d’Etat civil pour se remarier, chacun ayant choisi de vivre de façon autonome. Depuis 1998, apprend-on, Mme Momha Micheline et M. Talla Blaise Pascal n’ont plus rien de commun en dehors des trois enfants qu’ils ont reçu du ciel…

Absence de consentement

Pour les conseils de M. Talla, qui estiment que l’ancienne compagne de leur client veut profiter de son récent mariage pour salir son image, le caractère apocryphe de l’Acte de mariage N°137/71 ne se limite pas aux inexactitudes relevées sur les dates de naissance des anciens conjoints et le nom du père de leur client. La traditionnelle photographie des époux, têtes collées, fait également défaut, confirmant que l’homme d’affaires n’a jamais pris part à la célébration du mariage. Ils restent de ce fait constants sur la position adoptée devant le premier juge : «les irrégularités contenues dans l’acte de mariage N°137/71 dressé le 9 octobre 1971 prouvent que sieur Talla Blaise Pascal n’a pas pris part à l’établissement de l’acte de mariage ayant donné lieu à l’établissement dudit acte». Et pour eux, ce mariage est tout simplement «inexistant», leur client n’y ayant jamais «donné son consentement».

Les arguments de M. Talla semblent faire mouche devant la Cour d’appel du Centre. Le 3 août dernier, le collège des juges en charge du dossier n’a pas donné suite au «transport judiciaire» sollicité par les conseils de Mme Momha pour aller constater l’existence l’acte de mariage entre le patron de presse et la mairesse de Pete-Bandjoun le 12 décembre 2020. Ces juges ont décidé de transmettre le dossier au parquet général pour ses réquisitions. En principe, les parties ont encore rendez-vous devant la barre le 7 septembre prochain. Ce sera l’occasion de connaître la position du ministère public sur le conflit et la suite de la procédure.

Rappelons que pour avoir convolé en justes noces les 12 décembre 2022 avec Mme Maptue Fotso, M. Blaise Pascal Talla avait vu son union être attaquée par Mme Momha Micheline. Sous prétexte d’être mariée depuis 50 ans au promoteur de Jeune Afrique Economie, elle avait décidé le 7 avril 2021 d’introduire une «assignation en nullité de mariage» contre ce dernier. Elle demandait au tribunal «d’annuler purement et simplement pour violation de l’engagement de monogamie le second mariage de sieur Talla Blaise Pascal avec dame Nicky Love Maptue Fotso célébré le 12 décembre 2020 à la mairie de Pete-Bandjoun» et de le condamner à lui (Mme Momha) verser «de lourds dommages intérêts pour le préjudice subi». En vidant sa saisine, le président du TGI du Mfoundi avait déclaré «dame Momha Micheline non fondée en son action en l’état et l’en [avait débouté] en conséquence». C’est suite à ce premier échec judiciaire que Mme Momha a saisi la Cour d’appel du Centre.

Source: Kalara