Donner de l’insomnie à Paul Biya : des révélations sur les nouvelles méthodes des « anti-sardinards »

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Mon, 12 Jun 2023 Source: www.camerounweb.com

Depuis l'élection présidentielle de 2018, la Brigade anti-sardinards (BAS), un mouvement d'opposition à Paul Biya, continue de boycotter les partisans présumés ou avérés du chef de l'État camerounais. Cependant, les récentes violences qui ont éclaté lors du concert de l'artiste Grace Decca le 4 juin en Angleterre ont mis en évidence les divisions au sein du mouvement. C’est ce qui ressort d’un dossier s de Jeune Afrique.

Il n'est pas rare de voir la rhétorique politique pré-électorale se transformer en violence physique après les élections. La BAS, qui est née au sein de la diaspora après l'élection présidentielle de 2018, en est un exemple frappant. Récemment, Grace Decca, également connue sous son vrai nom Ndom'a Deccah Grace, en a fait l'amère expérience. Le 4 juin, alors qu'elle se produisait sur scène lors d'un concert à Leicester, au Royaume-Uni, une activiste de la BAS a perturbé le spectacle en prenant la vedette, en évitant la sécurité et en se déshabillant devant le public, souligne Jeune Afrique.

Une fois maîtrisée, un autre "combattant" a déclenché un fumigène dans la salle, déclenchant l'alarme incendie. L'artiste a été évacuée en hâte et une bagarre générale hallucinante a éclaté entre les "tontinards", terme désignant les activistes supposés proches de Maurice Kamto, président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), et les "sardinards", surnom donné aux partisans du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), le parti au pouvoir, précise le Magazine panafricain.

Ces incidents mettent en lumière les divisions internes au sein de la BAS et questionnent l'efficacité de leurs méthodes dans la lutte contre le régime de Paul Biya. Alors que le mouvement s'est fait connaître par ses actions de boycott et de désobéissance civile, la violence physique lors du concert de Grace Decca semble indiquer un changement de stratégie radical.

Cependant, il convient de noter que tous les membres de la BAS ne soutiennent pas ces actes de violence. Certains membres du mouvement ont publiquement condamné ces incidents et ont appelé à une approche pacifique et respectueuse dans la lutte contre le régime en place. Ces divisions internes peuvent refléter des divergences d'opinions sur la meilleure manière de faire face à la situation politique au Cameroun.

Il est clair que la BAS doit faire face à des défis internes pour maintenir son unité et sa cohésion, tout en continuant de s'opposer au gouvernement de Paul Biya. Il reste à voir si le mouvement va réévaluer ses méthodes et adopter une approche plus pacifique et constructive dans sa lutte pour le changement politique au Cameroun, rappelle Jeune Afrique.

Source: www.camerounweb.com