Amougou Belinga ne restera pas longtemps silencieux. L’homme d’affaires dont les comptes bancaires ont été saisis pour non-paiement d’une dette fiscale estimée à plus de 17 milliards de francs CFA peut compter sur ses médias pour prendre sa défense. Le journal l’Anecdote dans sa parution du 12 mai 2022 estime que Jean Pierre Amougou fait l’objet d’un complot préparé depuis le sérail. Pour la première fois, Amougou Belinga évoque via son média, la fin du régime Biya.
Il laisse entendre qu’une violente guerre de succession est en cours et accuse ceux qui visent la place de Paul Biya de vouloir le démolir. Selon plusieurs analystes de la scène politique camerounaise, le journal l’ANECDOTE fait vraisemblablement allusion à Ferdinand Ngoh Ngoh. Le ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République considéré par Jeune Afrique comme « monsieur le vice-président », est celui qui a ordonné l’accélération du processus de recouvrement des sommes colossales que le président du groupe l’Anecdote doit au fisc.
« Après le redressement fiscal fantaisiste monté de toutes pièces contre le Groupe l'Anecdote, les officines du mal animées par une convoitise sans limite du fauteuil présidentiel, multiplient des stratagèmes en vue d'éliminer l'homme d'affaires parmi les soutiens indéfectibles du chef de l'Etat », révèle le journal.
Amougou Belinga, à en croire son canard, était disponible à payer sa dette fiscale. Le média dénonce la volonté délibérée du Directeur général des impôts de continuer par réclamer les 17 milliards alors que le ministre Louis Motaze avec validé une option plus avantageuse pour le groupe l’Anecdote. « Résolu à verser au fisc les 6 milliards de Fcfa arrêtés à l'issue de l'arbitrage du Minfi dans cette scabreuse affaire, la Direction générale des impôts maintient contre toute attente et en toute défiance des instructions de sa tutelle, les 17 milliards imaginaires fabriqués en vue de contraindre le magnat des médias à fermer boutique. Sans aucun échelonnement de paiement comme le prévoit la réglementation en la matière, la Dgi ordonne la saisie des comptes du Consortium », poursuit le journal.
Le collaborateur sacrifié
Selon plusieurs sources concordantes, Amougou Belinga est une victime collatérale dans la guerre de succession qui fait rage dans le sérail. Ses amitiés avec le ministre de la justice Beti Assomo et le ministre des finances Louis-Paul Motaze, seraient mal vues par le secrétaire général de la présidence de la République. Pour fragiliser ses potentiels adversaires pour la conquête du fauteuil présidentiel, il aurait décidé d’éliminer politiquement et financièrement tous les soutiens de ces derniers.