Dossier Martinez Zogo : les avocats des 17 accusés font une demande qui change tout

Tribunal Cmr Meurtre du journaliste Martinez Zogo

Mon, 6 May 2024 Source: www.camerounweb.com

Les meurtriers du journaliste radio Arsène Mbani Salomon Zogo peuvent être sûrs de ce qu’ils ne resteront pas sans être inquiétés. Quelques suspects rapidement désignés ont été envoyés en prison comme le milliardaire Jean-Pierre Amougou Belinga, le lieutenant-colonel Justin Danwe, l’ancien patron de la DGRE Léopold Maxime Eko Eko et autres.

Martinez Zogo avait été enlevé le 17 janvier 2023 à Yaoundé. Le 22 janvier de la même année, son corps sans vie et apparemment victime de tortures inhumaines, a été retrouvé dans la capitale.

Radio France internationale fait état de ce que les 30 avocats de la défense qui représentent donc les 17 accusés lors du procès sur l'assassinat de Martinez Zogo en font « un préalable non négociable dans la préparation de leur défense alors que le tribunal les invite à consulter le dossier sur place ».

Selon RFI, Me Seri Zokou qui est l'un des avocats de Maxime Eko Eko jugé dans la procédure pour complicité de tortures, indique qu’il est « prévu dans le Code de procédure pénale que la personne qui est mise en accusation a le droit de lever copie du dossier. On veut nous faire croire que cela ne vaut que pour la phase d'instruction. Cela est une interprétation extensive que le tribunal fait et une interprétation erronée. Et ici, nous sommes face à une injustice flagrante ».

Il enchaîne que « le commissaire du gouvernement, donc le parquet, est une partie au procès au même titre que les avocats, que la défense. Par conséquent, il ne peut pas, lui, avoir accès aux arguments qui vont lui permettre d’incriminer nos clients, tandis que nous n'y avons pas accès ».

« Donc, nous en faisons une question à la fois de principe, parce qu'il s'agit de principes fondamentaux du droit, et nous en faisons une question fondamentale pour la suite du procès. Nous sommes prêts à mener cette bataille pour que le dossier nous soit communiqué, pas simplement qu'on puisse le consulter », prévient-il.

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