Certains occupants ont déjà été délogés des terres désormais occupées par les agents de la Mairie de Douala 3e. D’autres ont introduit des dossiers d’immatriculation en vue de l’obtention des titres fonciers. Mais la procédure coince. C’est un véritable cauchemar que vivent près de 300 familles au quartier Eboko City à Douala.
Ils sont descendus dans la rue le 18 août 2016 pour crier leur ras-le-bol. Sur les pancartes qu’ils portaient, on pouvait lire: «Nous sollicitons l’annulation pure et simple du dossier Yakamba/Yassa»; « Non à la violence»; «Non à la fraude foncière»; «Nous préférons mourir plutôt que d’être chassés de nos terres».
Ils ont saisi la mairie et la sous-préfecture de Douala 3e, sans succès. Les compatriotes disent avoir saisi les autorités parmi lesquelles la mairie et la sous-préfecture de Douala 3e. Sans succès. «Chaque fois, le sous-préfet nous promet de descendre sur les lieux. En vain. Ils nous tournent et le temps passe et on perd espoir. C’est déçu par cette lenteur administrative, que nous avons aussi écrit au Ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières. Nous avons dans la foulée saisi également la justice par le biais du Me Jean-Claude Billigha», informent les plaignants.
C’est que, installés sur ces terres depuis plus de 30, 20, 12 ans, ils sont menacés d’expulsion suite à un conflit familial entre les héritiers des anciens propriétaires. La Nouvelle Expression (LNE) en kiosque le 23 août revient sur la genèse du problème.
« …ce conflit part d’une division entre les membres d’une même famille: la famille Yakamba de Yassa-Bakoko. Deux frères à savoir le patriarche Dipoko Eboko Daniel et Dipoko Pierre, tous deux défunts, avaient jadis départagé leurs terres. Le premier disposait de 15 hectares qu’il a vendus et qui sont occupés par les 300 familles sus-évoquées. Le second disposait de 8 hectares. Ce qui divise ces deux souches d’une même famille est que les enfants de Dipoko Pierre qui ont déjà acquis des titres fonciers sur leurs terres veulent à tort venir faire la même chose sur les domaines de Dipoko Eboko Daniel. Pourtant, les limites avaient été effectives autrefois. Nous sommes victimes des menaces de toutes sortes sur une parcelle de terre qui n’appartient point aux pourfendeurs».
Les familles attendent à présent la réaction du Gouvernement.