Douala 3e: climat tendu entre le maire et le personnel

Certains délégués du personnel revendiquent la poursuite du recouvrement par les agents communaux du processus d’assurance maladie. Ils accusent également Job Théophile Kwapnang, le Maire de la Commune d’Arrondissement de Douala (CAD) 3e, d’être à l’origine de la crise communale «qui provient des concessionnaires que vous (le maire) masquez en appelant partenaires. Ces derniers ont tous les gros ventres parce qu’ils mettent toutes nos recettes dans leurs poches et nous, agents communaux, souffrons des retards constants de salaires et de rappels d’avancement».

Selon La Nouvelle Expression du 18 janvier 2017, les cadres de la CAD 3e estiment que les résolutions prises au lendemain de la grève du 23 juin 2016 ne sont toujours pas appliquées. Ils affirment avoir contacté leur patron ce mois de janvier 2017. Sans succès.

«Notre information a été vaine et sans réaction de votre part malgré les multiples preuves à vous présenter jusqu’au 9 janvier 2017. Nous vous exhortons monsieur le maire, afin d’éviter que notre chère commune plonge dans une situation déplorable et honteuse, de mettre un terme aux exactions sans limites des concessionnaires», menacent les interlocuteurs.

Interrogé par le journal, le Maire Job Théophile Kwapnang paraissait médusé. Il a déclaré que toutes les allégations précitées relèvent de la diffamation. «En réalité madame, ce que je vais vous dire, c’est que j’ai tout devant moi, sauf les délégués du personnel. Ces enfants sont arrivés ici, ils ont été élus en avril 2016 et tout ce qu’ils savent faire, c’est diffamer, détruire, parce qu’ils ont eux-mêmes dit dans leurs propos qu’ils ont pour objectif de nuire à l’exécutif communal».

L’autorité poursuit: «De ce fait, ils ne brillent que par le fait de monter les employés dans les grèves. Ils ont eux-mêmes tenu ce qu’ils ont appelé (l’assemblée générale du personnel) pour dire à tous qu’ils iront jusqu’à utiliser les moyens sociaux pour détruire l’exécutif».

Pour Job Théophile Kwapnang, les délégués du personnel sont montés par des gens tapis dans l’ombre. De plus, «ils disent eux-mêmes qu’en vertu de l’article 128 (d) du Code du travail, les délégués du personnel ont pour mission de communiquer à l’employeur toutes suggestions utiles tendant à l’amélioration de l’organisation et du rendement de l’entreprise. Alors, d’où vient-il que ces délégués du personnel donnent des ordres à l’employeur, descendent sur le terrain pour percevoir de l’argent à tort, bagarrent avec les gendarmes», s’interroge le chef de l’exécutif communal.