Scellés à la suite du scandale du lait contaminé a la salmonelle qui ébranle l’entreprise française, ces laits ont été détruits dans une décharge le 21 février 2018 à Douala.
Alors que le scandale du lait contaminé a la salmonelle de Lactalis continue de défrayer la chronique en France notamment, les autorités camerounaises ont détruit 47 tonnes de ces laits jugés impropres à la consommation. Des milliers de cartons de lait et produits laitiers encore sous douane ont ainsi été écrasés par des bulldozers, puis enfouis dans une fosse de la décharge Hysacam de Pk 10 à Douala. Depuis janvier dernier, les autorités ont interdit la vente et entrepris le retrait des marques de lait du fabricant français, suite au scandale qui l’ébranle depuis quelques mois.
Mais contrairement à Lactalis qui souhaitait le rappatriement en France de ses produits contaminés, «nous avons décidé de les détruire parce qu’il est de notre responsabilité de protéger nos consommateurs», s’est justifié le ministre du commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana. Tout en soupçonnant que «nous n’aurions aucune garantie que ces produits ne seraient pas détournés ou ne reviendraient pas sous une autre forme au pays».
Il est à préciser que cette destruction concerne les marques et lots des produits fabriqués en France à partir du 7 février 2017. Sur la garantie que ces derniers ne pourront plus entrer au pays, « nous avons mis des filets étanches avec la douane pour qu’aucun carton ne s’infiltre pour se retrouver dans le marché », a rassuré le ministre du commerce.
Déclenché entre mi-août et début décembre 2017 en France par des associations de consommateurs, le scandale du lait contaminé a la salmonelle affecte des familles dont de nombreux nourissons ont consommé des produits fabriqués par le numéro un mondial du secteur depuis plusieurs années.
Selon des statistiques, 37 bébés ont été contaminés en France dont 18 hospitalisés à cause de la salmonelle qui est une bacterie responsables de plusieurs pathologies graves chez les nourissons telles que la scepticémie, une infection grave due à une reponse inappropriée du corps face à une attaque bacterienne.
Aucun cas n'a été detecté au Cameroun. Mais le scandale est d’une ampleur mondiale. Au plus fort de la crise en janvier dernier, Lactalis a reconnu sa responsabilté, presenté ses excuses, promis d’indemniser ses victimes et engagé le retrait de ses produits dans 83 pays du monde. Mais des associations de consommateurs ont porté l’affaire en justice, affaire qui suit son cours.